Décès d’Abdoul Karim Sacko : l’Hôpital National Donka donne sa version des faits

il y a 3 heures 13
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Gravement malade, le bébé avait été conduit dans la nuit du vendredi au samedi 17 août 2025 au Centre Médical Communal (CMC) de Ratoma, avant d’être transféré vers l’Hôpital National Donka.

Après avoir été trié et les paramètres vitaux pris, l’enfant a été consulté par le pédiatre de garde et a finalement été orienté vers l’Hôpital National Ignace Deen, où il est décédé après plusieurs heures de soins.

Sur les réseaux sociaux et certains médias, des voix accusent l’Hôpital Donka d’avoir refusé d’accueillir l’enfant, faute pour la maman de disposer des moyens financiers nécessaires. Une rumeur que l’administration hospitalière dément catégoriquement.

Dans une interview accordé à Guineematin.com, Dr Amadou Yalla Camara, Chef de Service des Urgences de l’Hôpital National Donka a tenu à clarifier les faits.

Dr Amadou Yalla Camara, Chef de Service des Urgences de l’Hôpital National Donka

« Je vais d’abord regretter profondément ce qui s’est passé. La mort d’un enfant est toujours une tragédie. Mais il est important de rétablir la vérité. L’enfant a bien été reçu aux urgences par notre équipe, arrivé du CMC de Ratoma dans une ambulance. Il a été trié, ses paramètres vitaux ont été relevés et un pédiatre de garde est venu pour l’examiner. »

Selon lui, le problème n’était pas un refus de soins, mais l’absence de place due au nombre de patients reçus dans la soirée.

« Tous les lits étaient occupés, parfois doublés ou même triplés. Dans ces conditions, il n’y avait pas de possibilité d’hospitaliser le bébé sur place afin de garantir une prise en charge adéquate. C’est alors qu’il a été orienté vers Ignace Deen, où il a effectivement été pris en charge et soigné jusqu’au décès survenu vers 9 heures du matin. »

Le médecin chef insiste sur un point .

« Au CHU Donka, nous ne refusons jamais un malade. Le protocole est clair : tout patient est reçu, trié, puis hospitalisé si une place est disponible. Dans ce cas précis, il n’y avait tout simplement pas de lit pour accueillir l’enfant. Ce n’est pas un refus, mais une réorientation, un transfert. »

Il rappelle également que des circulaires ont été transmises à plusieurs hôpitaux de la capitale et même de l’intérieur du pays, pour inciter les structures sanitaires à prévenir Donka avant tout transfert, afin d’éviter de se retrouver devant un blocage logistique.

« À Donka, une lettre a été envoyée à tous les hôpitaux et services d’urgence de la capitale, voire même de l’intérieur : Coyah, Dubréka et certaines préfectures ont reçu cette lettre, invitant les collègues à appeler chaque fois qu’il y a une référence vers Donka pour que nous nous apprêtions éventuellement à recevoir les patients pour ne pas être devant l’hôpital qu’on trie et qu’on ait du mal à trouver de la place pour ces patients . Mais dans ce cas de figure, ça n’a pas été respecté aussi. »

Au-delà de ce cas, Dr Camara a lancé un message à la population.

« Les parents doivent consulter dès les premiers signes de maladie. Trop souvent, on attend que l’état de l’enfant soit critique avant de venir en urgence. Cela complique la prise en charge et met en danger la vie des patients », a-t-il conclu.

Lamine Kaba pour Guinéematin.com

Tél : 620995917

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