Dansa Kourouma (PCNT): « Les vrais défenseurs de la liberté de la presse, l’histoire l’a prouvé, ce sont les militaires »

il y a 7 heures 46
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En tant qu’acteur majeur de l’élaboration et de l’adoption de la loi sur la dépénalisation des délits de presse et figure de la transition du Conseil National de la Communication (CNC) à la Haute Autorité de la Communication (HAC), le président du Conseil National de la Transition (CNT), Dr. Dansa Kourouma, a affirmé que l’avènement de la libéralisation des ondes est l’aboutissement d’un long processus, parsemé d’embûches.

Il a souligné que son effectivité est due à l’implication conjuguée des professionnels des médias et des hommes d’État.

« C’est un parcours qui était jonché d’embûches, mais avec la détermination des professionnels de la presse et la volonté des hommes d’État qui se sont succédé à la tête de ce pays », a-t-il entamé.

De manière paradoxale, Dr. Kourouma a rendu un hommage appuyé à deux figures militaires qu’il considère comme les piliers de cette évolution : feu, le président Lansana Conté pour avoir initié la libéralisation et le Général Mamadi Doumbouya pour avoir, selon lui, créé les conditions de travail actuelles des hommes de médias.

« Et le paradoxe n’est pas que guinéen. Les vrais défenseurs de la liberté de la presse, l’histoire l’a prouvé, ce sont les militaires. Dans plusieurs pays au monde, les vraies réformes des libertés sont souvent initiées par les hommes en tenue. Cela n’a pas trahi le parcours de la Guinée. Pour ne prendre que ces deux exemples, notre institution de régulation se trouve à un niveau de performance et de compétitivité institutionnelle sans égale mesure », a-t-il déclaré.

Pour la commémoration de l’an 33 de la HAC était l’occasion de féliciter ces deux généraux pour leur volonté et leur responsabilité de faire de la liberté de la presse un véritable outil de la démocratie et de la bonne gouvernance.

S’adressant aux professionnels des médias, Dr. Kourouma a insisté sur la pérennité de l’alliance scellée depuis 2010. Il a notamment annoncé que le CNT s’apprête à examiner la semaine prochaine la nouvelle loi sur la Commission Nationale de Régulation de la Communication et de l’Audiovisuel.

Cet examen se fera dans le cadre d’un dialogue tripartite impliquant :les professionnels des médias et les journalistes experts, la HAC, les membres du Parlement (CNT). l’administration publique et le secteur de la Justice.

« Nous allons nous asseoir pour discuter, examiner tous les compartiments de la configuration de cette nouvelle institution qui est héritière à la fois du Conseil National de la Communication et de la Haute Autorité de la Communication, dans un nouveau contexte politique marqué par la refondation des institutions », a-t-il précisé.

Il a ainsi appelé à l’implication de toutes  les parties prenantes.

« Nous ne laisserons pas les législateurs définir les lois selon leur volonté, nous devons être présents. L’Assemblée représente le peuple, les différents composants de la société, et vous la presse, vous êtes une composante essentielle de la société en général et de la société démocratique en particulier ».

Par ailleurs, Dr Dansa Kourouma a lancé un appel aux autres professionnels de la presse, notamment ceux de sa génération et les plus jeunes, en ces termes:  « Nous devons marquer notre espace de liberté sans être partisans. Nous devons prouver notre patriotisme sans être complaisants. Nous devons affirmer la vérité, quelles que soient les circonstances, les pressions ou les conjonctures, mais toujours dans l’intérêt de la nation », a-t-il martelé.

Enfin, il a mis en garde contre les dérives dans l’exercice du métier : « Notre posture, notre sens de la vérité ne doit en aucun cas écorcher le vivre-ensemble et l’unité nationale », a-t-il prévenu.

Alhassane Fofana 

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