Dansa Kourouma : “ La question du handicap doit être présentée autrement”

il y a 2 heures 16
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Lors de la plénière consacrée à l’adoption de la loi portant promotion et protection des droits des personnes en situation de handicap, ce mercredi 20 août 2025, la question de la scolarisation des personnes handicapées a suscité de longs échanges. Interpellé sur ce point, le président du Conseil national de la Transition (CNT), Dansa Kourouma, a livré des recommandations et précisé la vision de l’institution qu’il dirige.

Un conseiller a notamment attiré l’attention sur le fait que, malgré la création de l’école des sourds-muets sous la Première République, le niveau d’études des élèves concernés reste limité au primaire.

« Pourquoi l’État ne donne-t-il pas la chance à ces sourds-muets de poursuivre leurs études comme cela se fait dans de nombreux pays étrangers ? » s’est interrogé ce membre du CNT.
En réponse, Dansa Kourouma a tenu à clarifier : cette situation ne relève pas de la discrimination, mais de la nécessité d’intégrer les personnes handicapées dans les mêmes dispositifs que les autres citoyens.

« Si ces personnes sont impliquées au niveau de l’éducation et de la santé, elles peuvent jouir des mêmes droits que celles qui ne sont pas en situation de handicap », a-t-il affirmé.
Le président du CNT a insisté sur le rôle central de l’éducation dans la lutte contre les préjugés : « Je pense que la Commission nationale des droits de l’homme et de l’éducation civique suffit à elle seule pour prendre en compte la question des personnes handicapées. L’éducation est un maillon essentiel pour réduire la discrimination. Il faut changer de paradigme face aux préjugés qui veulent qu’une personne handicapée ne puisse pas être président, ministre ou chef. »

Dansa Kourouma a ensuite illustré son propos : « On peut avoir un seul bras et avoir un cerveau. Quelqu’un peut être en fauteuil roulant, mais réfléchir mieux que celui qui a de gros bras et de gros pieds. La question du handicap doit être présentée autrement dans la société guinéenne. »

Pour cette raison, il a souligné que la création d’écoles ou d’administrations spécifiques n’était pas la solution. « Les sourds-muets doivent pouvoir étudier dans les mêmes universités que les autres, jusqu’au plus haut niveau. Mais on ne va pas créer une administration des personnes handicapées, une armée pour eux ou une police pour eux. Il faut plutôt créer des possibilités pour qu’ils soient intégrés à tous les niveaux de la société », a-t-il martelé.

Enfin, le président du CNT a rassuré que la future Commission nationale d’éducation civique, prévue dans la nouvelle Constitution, intégrera pleinement la question de l’éducation des personnes en situation de handicap.

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