Cour Spéciale de Justice: « Cela concernera notre gouvernement et notre Président pour l’avenir » (OGD)

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Le ministre porte-parole du gouvernement était l’invité du journal Afrique de France 24 le mercredi 02 juillet 2025. Ousmane Gaoual Diallo a répondu à plusieurs questions liées au projet de nouvelle constitution. L’une des grandes nouveautés de ce texte présenté au Président de la Transition le 26 juin dernier porte sur le retour de la Haute Cour de Justice sous l’appellation nouvelle de Cour Spéciale de Justice de la République.

L’unique institution qui sera habilitée à poursuivre le chef de l’État et les membres du gouvernement en cas de commission de délits. Pour le ministre des transports, c’est une avancée importante à l’image de la couverture maladie universelle qui devient un droit et de l’éducation qui devient obligatoire jusqu’à l’âge de 17 ans.

« La cour est une bonne chose. Elle a toujours figuré dans nos lois. C’est important qu’il y ait une juridiction qui soit à même de juger ceux qui dirigent le pays pour qu’on ne reste pas dans un vide institutionnel comme cela a pu être le cas à un moment donné. Donc c’est important puisque, de plus en plus, les dirigeants doivent être questionnés sur leur gouvernance. Il faut que des spécialistes soient réunis dans une institution qui peut faire ce travail », a-t-il commenté.

Il y a une contradiction, a relevé la journaliste. Parce que dans le même texte, il y a aussi une disposition qui offre une immunité civile et pénale aux anciens Présidents dans un contexte où des enquêtes sont ouvertes concernant les crimes commis sous le régime d’Alpha Condé, où la grâce présidentielle est accordée au capitaine Dadis Camara. Finalement, cette Cour Spéciale aura-t-elle une utilité puisqu’on accorde en même temps une immunité aux anciens Chefs d’État ?

« Le droit dispose de l’avenir (La loi est faite pour l’avenir). Là, on est en train de construire quelque chose. Si c’était adopté comme tel, c’est à partir de nous que cela peut être appliqué. Et nous le souhaitons ainsi puisque notre objectif, ce n’est pas de juger avec cette Cour les crimes qui ont été commis ailleurs. Pour ces crimes-là, il y a la CRIEF qui s’en occupe actuellement et qui questionne les anciens dirigeants sur leur gouvernance (…) Encore une fois, les anciens présidents ne seront pas questionnés par cette Cour spéciale qui sera mise en place et si la constitution était adoptée, cela concernera notre gouvernement et notre président pour l’avenir », a précisé le ministre porte-parole du gouvernement de transition Ousmane Gaoual Diallo.

Sékou Diatéya

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