Congrès de l’UFR: le MATD aux abonnés absents, colère de Goyo Zoumanigui

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En exil, Sidya Touré a été réélu à la tête de l’Union des Forces Républicaines (UFR) avec une majorité écrasante de plus de 94 % des suffrages valablement exprimés. C’était lors du congrès extraordinaire du parti, qui s’est tenu vendredi 30 mai 2025.

Bien que satisfait du sérieux et de la rigueur qui ont caractérisé la rencontre, le premier vice-président de l’UFR, M. Bakary Goyo Zoumanigui, a vivement critiqué l’absence du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Ce dernier était pourtant censé superviser le congrès conformément à la loi en vigueur.

Il y a quelques mois, le parti avait été suspendu de toute activité politique jusqu’à la tenue de son prochain congrès. Le ministère de l’Administration du Territoire avait justifié cette décision par l’absence de facteurs déterminants pour le fonctionnement d’une formation politique, notamment la représentativité sur l’ensemble du territoire national, l’existence d’un compte bancaire et la possession du procès-verbal de création du parti.

« Vous avez remarqué que le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, qui doit veiller au bon déroulement d’un congrès de parti, ne s’est pas fait représenter », a déploré Bakary Goyo Zoumanigui.

Ce dernier a également déploré l’absence de la délégation spéciale de la commune de Matam, bien qu’elle ait été invitée.

« Nous savons que nous sommes gérés par une administration qui n’est pas juste. Lorsque l’administration du territoire a effectué son contrôle, ce qu’ils ont appelé l’évaluation des partis politiques, ils ont affirmé que l’UFR n’avait que 17 fédérations, alors qu’à Conakry, nous en avons 27 et 50 à l’intérieur du pays. Ils ont également déclaré que nous n’avions pas de compte bancaire, alors que nous en possédons un depuis le 1er mars 2008. Ils ont avancé de nombreuses allégations, comme le fait que les membres fondateurs du parti n’auraient pas signé le procès-verbal de création, alors que les archives du ministère contiennent bien les premiers statuts avec la signature des membres fondateurs », a-t-il indiqué.

Ce responsable, membre fondateur de l’UFR s’interroge sur les intentions du pouvoir de Conakry. C’est pourquoi il prend l’opinion à témoin.

« Nous ne savons pas ce qu’ils cachent derrière leurs idées, mais l’UFR vous prend à témoin. Vous avez suivi le déroulement de notre congrès. Nous souhaitons que la presse, qui peut s’exprimer aujourd’hui, informe l’opinion nationale et internationale de la manière dont ce congrès s’est déroulé », a-t-il conclu.

Alhassane Fofana

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