Conakry : absent à la réunion organisée par le CNOSCG, Aboubacar Soumah donne les raisons

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Contrairement aux autres structures syndicales membres de l’Intersyndicale de l’éducation notamment la FSPE, le SNE et le SNAESURS, le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a brillé par son absence à l’invitation du président du conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG) ce dimanche. Cette rencontre avait pour but de réconcilier les membres de l’intersyndicale.

Interrogé sur le refus de son syndicat de prendre part à cette réunion cruciale, le président du SLECG, Aboubacar Soumah s’est clairement expliqué. Il a confirmé avoir été contacté, mais a justifié son absence par des cas sociaux.

« Effectivement, nous avions été contactés hier par le président du CNOSCG. Nous avions donné notre accord de principe pour être là-bas aujourd’hui à 14 heures. Mais après moult réflexions et compte tenu aussi des cas sociaux que nous avons enregistrés, nous avons dit que nous ne pouvions pas être de la partie », a-t-il déclaré.

Face à cette absence, le président du CNOSCG a montré sa détermination à rapprocher les parties en se rendant directement au domicile du président du SLECG, quelques heures plutôt.

« Dès que j’ai pris la décision de ne pas venir, j’ai appelé le président du CNOSCG pour l’informer. Il est venu chez moi, à domicile, avec une délégation. Ils m’ont fait passer un message. Le message était quoi ? Qu’ils sont préoccupés par la paix, par la préservation de la quiétude sociale et surtout par l’avis de grève qui est déposé », a révélé M. Soumah.

En revanche, le leader syndical a tenu à rassurer le CNOSCG sur l’état de ses relations avec les autres structures, affirmant que le SLECG n’avait aucun problème avec d’autres de l’intersyndicale de l’éducation et qu’il poursuivrait les négociations ce lundi.

Selon lui, le problème d’unité viendrait de la FSPE et du SNE qui ont décidé de déclencher la grève, contre vents et marées.

« Je leur ai fait comprendre que nous, nous n’avons aucun problème. Pour ce qui concerne les relations entre les autres syndicats et nous, on n’a pas de problème, on continuera à travailler, mais c’est eux qui se sont désolidarisés, c’est eux qui n’ont pas accepté la main tendue du gouvernement. On ne peut pas défoncer une porte qui est déjà ouverte », a-t-il affirmé.

Au micro de mosaiqueguinee.com, Aboubacar Soumah a réitéré sa détermination à poursuivre les pourparlers avec la partie gouvernementale, justifiant son choix par les acquis considérables déjà obtenus sur les onze points de leur mémorandum depuis l’ouverture des négociations.

« Nous avons eu des acquis considérables. Je dirais considérables parce que sur les 11 points, beaucoup ont été satisfaits. Le déblocage des salaires est satisfait, la rentrée scolaire a été satisfaite bien avant. Dans le statut particulier, la bonification des échelons et des grades a été obtenue. Et tout ça, c’est après avoir ouvert les négociations », a-t-il clarifié.

Pour le président du SLECG, de telles avancées ne peuvent justifier le dépôt d’un avis de grève.

« Devant de telles avancées dans les négociations, une structure syndicale ne peut pas prétendre déposer un avis de grève. C’est contraire au principe qui régit le fonctionnement d’un syndicat. C’est pourquoi nous, on a dit que nous n’avons aucun problème », a-t-il indiqué.

Concernant la question de l’unification de l’intersyndicale, le leader syndical a renvoyé la balle aux médiateurs du CNOSCG.

« L’unification : on est déjà unifié, le problème, c’est eux, ils n’ont qu’à les rencontrer et leur dire ce qu’il y a lieu de faire. C’est tout », a-t-il conclu.

Alhassane Fofana

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