Carte d’assurance maladie des artistes : « l’initiative passera de 1100 à 2000 bénéficiaires… »

Le ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat par la voix du ministre Moussa Moise Sylla, a annoncé ce lundi, 19 mai 2025, l’extension de son programme d’assurance maladie dédié aux artistes et professionnels du secteu.

Selon le ministre, cette initiative du gouvernement passera de 1100 à 2000 bénéficiaires en 2025. Une couverture santé complète et gratuite, marquant ainsi une avancée majeure pour le bien-être de ceux qui font vivre la culture du pays.

Cetre conférence de presse animée par le ministre Moussa Moïse Sylla, a connu la présence du Chef de cabinet du département, du Directeur général du Bureau Guinéen des Droits d’Auteurs (BGDA), Moussa Fofana et de la Directrice générale de NSIA Assurance Guinée. Au cœur de cette rencontre : l’opérationnalisation d’un programme initié en octobre 2024, qui a déjà permis d’assurer la modernité santé de 1100 bénéficiaires, conformément à la vision du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya.

« Dans le cadre de sa politique sociale en faveur des acteurs culturels, le ministère a lancé cette initiative historique », a déclaré le ministre Sylla. Il a souligné que ce premier volet concerne spécifiquement 1100 artistes sans aucun prélèvement sur leurs droits d’auteur ni sur leurs revenus personnels.

Pour concrétiser ce programme ambitieux, le ministère a établi une convention avec NSIA Assurance, une compagnie d’assurance privée agréée en Guinée. Chaque détenteur de la carte professionnelle d’assurance maladie bénéficie ainsi d’un accès facilité aux soins médicaux dans les structures partenaires de NSIA Assurance, avec une prise en charge à 100% des frais couverts par le contrat.

Le ministre a précisé que les 1100 premiers bénéficiaires, incluant des musiciens, des écrivains et des cinéastes, ont été sélectionnés sur la base de critères transparents tels que l’immatriculation, l’activité artistique, la reconnaissance par les structures professionnelles et le besoin d’assistance.

Fort du soutien présidentiel, le ministère ambitionne d’étendre ce programme de manière progressive et dynamique, visant à passer de 1100 à 2000 bénéficiaires dès cette année. L’objectif ultime est d’offrir à tous les auteurs, toutes catégories confondues, une couverture sanitaire digne, améliorant ainsi leurs conditions de vie et de travail et encourageant la structuration du secteur culturel.

Les avantages de cette couverture sont considérables : consultations médicales gratuites, remboursement intégral des médicaments prescrits, prise en charge des frais d’hospitalisation (séjour et soins), couverture des analyses, tests de laboratoire et de radiologie, soins oculaires (consultations et verres correcteurs), ainsi que les soins dentaires essentiels, y compris d’éventuelles prothèses. Le ministre a insisté sur le fait que les artistes bénéficiaires n’auront à débourser « pas un centime » pour ces prestations.

De son côté, Maïmouna Barry, Directrice générale de NSIA Assurance, partenaire de cette initiative, s’est félicitée du bon déroulement du programme. « Sur plus de milliers d’assurés, nous avons presque les 95% qui utilisent régulièrement leur carte », a-t-elle précisé. Elle a également partagé des exemples concrets de l’efficacité de cette assurance, notamment une évacuation sanitaire réussie. Mme Navarie a expliqué les modalités de prise en charge, qu’il s’agisse d’une prise en charge directe dans les centres hospitaliers conventionnés ou d’un remboursement sur présentation des factures.

Pour éclaircir les aspects techniques et administratifs de l’obtention de la carte, Moussa Fofana, Directeur général du Bureau Guinéen des Droits d’Auteurs (BGDA), a pris la parole pour expliquer que les critères de sélection ont été rigoureusement définis. Selon lui, la première phase a ciblé les pionniers, ceux qui ont contribué à la culture guinéenne avant même la mise en place d’un système de protection des droits d’auteur. La collaboration avec les présidents des faîtières et l’examen des listes du BGDA ont permis de sélectionner un premier lot de 1100 bénéficiaires.

Il aussi souligné le caractère dynamique du programme, annonçant un deuxième lot de 2000 bénéficiaires pour cette année. Il a insisté sur le fait que cette initiative ne concerne pas uniquement les musiciens, mais l’ensemble des professionnels de la culture, y compris les comédiens et les écrivains, sur la base de leur reconnaissance par les institutions culturelles, notamment le BGDA. »

Au cours des échanges avec les journalistes, le ministre, interrogé sur l’utilisation de cette carte assurance par feu Moussa Koffoé, a tenu à rectifier certaines informations. « Histoire de dire que Moussa Koffoé est mort dans des conditions misérables, non ! Il a vécu, certes modestement, mais dignement. Il avait sa carte, il avait son assurance médicale… ».

YK

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