Campagne pour le référendum : le président du CNT appelle les leaders religieux à s’impliquer

il y a 9 heures 46
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La campagne pour le référendum sur le projet de nouvelle Constitution, prévu le 21 septembre prochain, a été lancée la semaine dernière.

Le Conseil national de la transition (CNT), à l’origine de ce projet historique, redouble d’efforts pour obtenir le soutien de tous les Guinéens.

Fort du travail accompli et de la qualité des textes, qui reflètent les réalités et les aspirations du peuple, le président de l’institution, Dr Dansa Kourouma, a rencontré l’ensemble des confessions religieuses ce lundi, 8 septembre 2025. La réunion s’est tenue dans la salle de spectacle du palais du peuple, à Conakry.

L’objectif de cette rencontre était triple : échanger avec les leaders religieux sur le projet de Constitution, recueillir leurs avis et les exhorter à voter « Oui ». Ils ont également été invités à vulgariser le texte auprès de leurs fidèles respectifs.

Au cours des discussions, le président du CNT a rassuré les participants en affirmant que cette nouvelle Constitution, en plus de prendre en compte les problèmes du peuple, a pour but de rassembler les Guinéens.

Le représentant de la communauté chrétienne a répondu favorablement à l’appel du CNT en s’engageant à voter « Oui » le 21 septembre.

« Nous ne pouvons que l’adopter et la présenter pour que les populations y adhèrent. Nous l’adoptons pleinement. Cependant, nous souhaitons que l’inclusivité et le rassemblement de toutes les sensibilités politiques et de tous les acteurs soient obtenus, afin que, même après son vote, elle soit appliquée de manière à ce qu’elle nous rassemble et nous ressemble », a-t-il sollicité.

Le représentant de la communauté musulmane, Elhadj Mansour Fadiga, a salué la démarche du président du CNT. Le chroniqueur islamique a souhaité que le référendum se déroule dans les meilleures conditions. Il a exprimé l’espoir que ce vote marque la fin de la transition, une transition qu’il souhaite voir se dérouler dans les meilleures conditions possibles.

Présent à cette rencontre, le ministre secrétaire général chargé des Affaires religieuses, le Dr Karamo Diawara, a saisi l’occasion pour inviter les Guinéens à se mobiliser massivement pour voter « Oui » au référendum.

« Voter OUI est la meilleure option pour la Guinée aujourd’hui. C’est un vote pour son développement, son unité, sa prospérité et sa stabilité sociale, politique et culturelle. Je partage l’idée du président du CNT, car je sais qu’aucun pays ne peut exister sans Constitution », a-t-il martelé.

Satisfait de la forte mobilisation, Dr Dansa Kourouma, après avoir écouté prêtres, pasteurs et imams, a tenu à rappeler le caractère apolitique de la Constitution tout en soulignant les avantages qu’elle offrirait aux différentes communautés religieuses.

« Une Constitution n’est pas politique. Si elle l’était, le Parlement, qui est la chambre des politiques, déciderait seul de la voter, ou le président de la République prendrait un décret pour qu’elle s’applique à tout le peuple », a-t-il expliqué.

Il a ensuite ajouté que « c’est la Constitution elle-même qui organise la manière d’exercer notre foi et notre religion. C’est elle qui permet l’existence des églises et des mosquées. Il y a des pays où les Constitutions n’ont pas prévu d’églises et de mosquées, et il n’y en a pas. La liberté religieuse est très bien organisée dans la Constitution. C’est d’ailleurs ce qui nous permet de parler de laïcité et de tolérance religieuse, pour qu’une mosquée et une église existent sur le même territoire et que chacun adore son Dieu unique selon les règles de sa religion. C’est l’une des forces de la démocratie », a-t-il laissé entendre, avant d’ajouter :

« La Constitution qu’on vous propose le 21 septembre est une Constitution qui renforce cette tolérance religieuse. Y a-t-il une raison de douter en faveur d’une Constitution qui renforce la liberté religieuse ? Il n’y en a pas », a confirmé Dr Dansa Kourouma.

Il a par ailleurs souligné que les leaders religieux ont le devoir d’informer leurs fidèles.

« Respectueux chefs religieux, c’est nous qui avons l’habitude d’écouter vos sermons. Aujourd’hui, c’est nous qui allons vous faire prêter serment. En sortant d’ici, chacun de vous doit être en mesure d’expliquer à ses coreligionnaires les avancées de cette Constitution pour que chacun y adhère. Si le peuple n’est pas informé de ce qui est fait pour lui, il n’y adhérera pas, et ce refus d’adhésion est une forme de malédiction. Nous avons l’obligation d’expliquer à nos coreligionnaires ce qui est écrit dans la Constitution pour que le vote « Oui » soit motivé. », dira-t-il.

En conclusion, un seul mot d’ordre a émergé de cette rencontre. « Votez OUI au référendum du 21 septembre 2025 pour l’adoption de la nouvelle Constitution ».

Mosaiqueguinee.com

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