Bruxelles répond à Conakry : “Aïssatou Doukouré ne bénéficie que de l’immunité dite fonctionnelle qui ne s’applique pas à cette affaire”

il y a 10 heures 56
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

L’arrestation, le 16 juin dernier, de l’ex-ambassadrice de Guinée en Belgique continue de susciter de vives réactions. MediaGuinee, qui s’est intéressé de près à ce dossier, vous propose in extenso un article d’un média belge en ligne apportant des précisions sur la position officielle de Bruxelles face à Conakry, concernant notamment l’immunité diplomatique de Mme Doukouré⤵

“Elle n’est actuellement plus ambassadrice auprès de notre pays. Après un délai raisonnable pour quitter la Belgique avec sa famille, le permis de séjour spécial de Mme Aissatou Doukouré et des membres de sa famille a été annulé (…)”, a fait savoir jeudi le porte-parole des Affaires étrangères, Pierre Steverlynck.

 

L’arrestation de l’ex-ambassadrice de Guinée en Belgique provoque des remous

L’ex-ambassadrice de Guinée en Belgique, Aissatou Doukoure, a été arrêtée à Bruxelles le mois dernier, rapporte Het Laatste Nieuws, se basant sur des médias guinéens. Selon ces derniers, une adolescente originaire de Sierra Leone confiée à l’ancienne ambassadrice serait au centre de l’affaire. HLN évoque de la maltraitance et une éventuelle séquestration.
Lorsque l’ambassadrice a été rappelée en Guinée en novembre de l’année dernière, la jeune fille serait entrée en contact avec des Sierra-Léonais en Belgique, qui lui auraient déconseillé de retourner en Afrique. Elle se serait alors cachée, mais aurait été retrouvée par la suite.

Le mari de Mme Doukoure, un “homme riche de Dubaï”, aurait ensuite essayé de convaincre la jeune fille qu’elle s’envolerait pour Dubaï et que la Guinée ne serait qu’une escale. Elle a toutefois refusé de quitter la Belgique et s’est rendue à la police.

Selon “Le Lynx”, un média guinéen, la jeune fille de 16 ans a été placée dans un centre d’accueil et l’ex-ambassadrice est incarcérée à la prison de Gand.

Le SPF Affaires étrangères confirme l’arrestation de l’ex-ambassadrice le 16 juin dernier, sans donner davantage de détails.

Tensions diplomatiques

L’incident provoque des tensions diplomatiques avec Guinée. Le ministère guinéen des Affaires étrangères aurait exprimé son inquiétude dans une lettre adressée aux autorités belges le 25 juin.

Conakry regrette de ne pas avoir été informé de l’arrestation d’Aissatou Doukoure, affirmant que cette dernière bénéficie de l’immunité diplomatique. C’est inexact, selon le SPF Affaires étrangères, qui dit avoir été informé de la fin du mandat de l’ambassadrice par note verbale de l’ambassade le 27 novembre 2024.

“Elle n’est actuellement plus ambassadrice auprès de notre pays. Après un délai raisonnable pour quitter la Belgique avec sa famille, le permis de séjour spécial de Mme Aissatou Doukouré et des membres de sa famille a été annulé (…)”, a fait savoir jeudi le porte-parole des Affaires étrangères, Pierre Steverlynck.

Son immunité ne s’applique pas

Mme Doukouré ne bénéficie que de l’immunité dite fonctionnelle, c’est-à-dire l’immunité relative aux actes réalisés dans l’exercice de ses fonctions. “Cette immunité ne s’applique pas à cette affaire, qui semble concerner la vie privée de l’ancienne ambassadrice”, précise-t-on.

En outre, l’arrestation a eu lieu dans une résidence privée, qui n’est pas enregistrée auprès des autorités belges en tant que résidence officielle, selon le ministère des Affaires étrangères.

L’article Bruxelles répond à Conakry : “Aïssatou Doukouré ne bénéficie que de l’immunité dite fonctionnelle qui ne s’applique pas à cette affaire” est apparu en premier sur Mediaguinee.com.

Lire l'article en entier