Bah Oury : “lorsqu’on parle de projet constitutionnel, c’est l’histoire de tout le monde”

il y a 7 heures 23
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Le gouvernement guinéen poursuit sa campagne de vulgarisation du projet de nouvelle Constitution à travers le pays. Ce texte est présenté comme un levier majeur pour permettre à la Guinée de revenir à l’ordre constitutionnel, s’il est adopté par le peuple lors du référendum prévu le 21 septembre 2025.


Alors que plusieurs ministres et cadres sont déployés à l’intérieur du pays pour échanger directement avec les populations à la base, le Premier ministre Amadou Oury Bah a rencontré  vendredi, dans l’après-midi, les partenaires sociaux, les représentants du mouvement syndical et la Confédération générale des entreprises de Guinée (CGE-Gui) afin de leur présenter le contenu de ce document important pour l’avenir du pays.

Le chef du gouvernement a tenu à préciser que l’objectif de cette rencontre n’était pas de faire la propagande du « Oui » en faveur de la nouvelle Constitution, mais d’amener les différentes parties prenantes à s’approprier le contenu du texte, afin qu’elles puissent en débattre et se faire leur propre opinion.

« Lorsqu’on parle de projet constitutionnel, c’est l’histoire de tout le monde. Ce qui est à l’intérieur du projet, ce sont les leçons que nous avons tirées de plusieurs décennies de lutte, lutte syndicale, lutte politique. Il faut que chacun d’entre nous lise, comprenne, fasse partager aux autres le contenu. Parce qu’en fait, c’est l’héritage que nous souhaitons laisser à la génération montante. Des décennies et des décennies d’instabilité doivent être remplacées maintenant par une longue période de stabilité, de convivialité et également de travail. C’est beaucoup plus la réflexion qui est demandée et non pas des OUI, OUI, OUI sans savoir ce qu’il y a dedans. Faites-le partager aux autres pour que ce qui va en ressortir, et nous souhaitons que ce soit un OUI massif, que ce soit une adhésion effective, une adhésion par l’esprit et une adhésion par le cœur. Parce que c’est le fondement de la société d’aujourd’hui et du futur que nous voulons bâtir. Il faut que le pilier soit solide. », a déclaré Bah Oury.

Le mouvement syndical a affiché son adhésion totale au projet, qui pour lui protège mieux le droit des travailleurs et travailleuses, à condition que tout soit respecté comme cela est mentionné.


Poursuivant, le porte-parole du mouvement a invité le Premier ministre à faire en sorte que le syndicat soit associé à toutes les étapes de la campagne de vulgarisation : « Pour les travailleurs et les travailleuses, une constitution qui nous ressemble et nous rassemble, une constitution qui protège leurs droits fondamentaux et leur rassure une protection sociale effective tout au long de la vie, c’est une constitution qui protège les acquis des travailleurs et proscrit toute violation de ces acquis sous quelque forme que ce soit. Le mouvement syndical guinéen voudrait donc insister sur le respect de toutes les dispositions envisagées pour protéger les droits des travailleurs et des travailleuses, car écrire une loi est une chose, mais la respecter dans son esprit et sa lettre est une autre. L’expérience d’un passé récent est là pour nous rappeler à cette exigence et donc à notre devoir citoyen vis-à-vis de ce que tout le peuple de Guinée tout entier va adopter de manière souveraine le 21 septembre 2025. Afin de rendre cela possible dans les conditions les meilleures, nous invitons le gouvernement à créer les conditions techniques, matérielles et financières pour inclure les travailleurs et leurs représentants dans la campagne de vulgarisation ».

Ansoumane Kaba « Kaba Guiter », président de la Confédération générale des entreprises de Guinée CGE-GUI, s’appuyant sur les dispositions des articles 1, 6 et 168 du projet de nouvelle Constitution qui vont en faveur du contenu local, rassure le gouvernement de leur totale collaboration à faire connaître le contenu du document à tous ses membres :

« En tant que président de la CGE-GUI, je peux vous assurer que cet engagement à lui seul suffit à appeler l’ensemble des acteurs économiques à soutenir sans réserve la nouvelle Constitution. L’adoption d’une nouvelle Constitution en tant que norme suprême constitue une étape majeure dans la vie d’un pays. Associer les acteurs économiques à ce processus, comme c’est le cas ici, témoigne, s’il en était besoin, de la volonté du gouvernement de n’exclure aucune composante de la nation. C’est pourquoi, ayant apprécié la qualité du projet de Constitution qui nous a été soumis, et qui nous sera soumis tout à l’heure pour la vulgarisation, la CGE-GUI tient à vous assurer qu’elle ne ménagera aucun effort pour en assurer la large diffusion auprès de ses membres et plus largement au sein de l’ensemble du secteur privé. Ce faisant, la CGGI réaffirme son engagement à mobiliser un soutien total des dirigeants de l’ensemble du secteur privé en faveur du projet de la nouvelle Constitution. »

Ange Gabriel Haba, président du Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC), a, au nom des acteurs sociaux, soutenu ce projet de nouvelle constitution.

Ahmed Sékou Nabé

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