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C’est un tournant historique pour la Guinée, mais aussi un pari colossal pour Rio Tinto-Simfer, acteur clé du développement minier national. Implantée au sud-est du pays, dans la préfecture de Beyla, Rio Tinto-Simfer a engagé d’importants investissements humains, techniques et financiers dans le cadre de l’exploitation du plus grand gisement de fer jamais développé en Guinée. Pilier du projet Simandou, qu’elle conduit avec son partenaire Simfer sur les blocs 3 et 4, Rio Tinto symbolise l’ambition d’une Guinée qui veut transformer ses ressources naturelles en véritable moteur de croissance et d’industrialisation. Pour donner vie à cette vision, l’entreprise a déployé des moyens matériels considérables : engins de pointe, infrastructures modernes et surtout, une main-d’œuvre hautement qualifiée, mêlant expertise internationale et compétences locales. Sur le site à Simandou, à Beyla, les réalisations se passent de commentaires. Chaque chantier témoigne de la rigueur et de la puissance d’investissement du groupe, a constaté sur place Guineematin.com à travers son envoyé spécial.

De la capitale Conakry jusqu’au cœur du Mont Simandou, notre reporter a accompagné une équipe de Rio Tinto-Simfer pour découvrir l’ampleur de ce projet gigantesque : ses installations, ses centres de formation et ses technologies de pointe, véritables symboles d’un rêve collectif désormais en marche.
Premier arrêt : les centres de formation de Rio Tinto-Simfer, véritables pépinières de talents où des centaines de jeunes Guinéens apprennent les métiers techniques indispensables à la réalisation du projet : soudure, mécanique, électricité, conduite d’engins lourds. Ici, l’entreprise fait le pari de la compétence locale pour bâtir un avenir durable et autonome.
Mamoudou Douno, formateur et évaluateur en soudure industrielle et fabrication« Mon rôle ici, c’est de créer un module et de le dispenser de façon théorique et pratique. Je crois que vous avez vu les installations de fabrication que Rio Tinto a créées et mises à la disposition des communautés. Ces enfants ont été recrutés et on a mis les enfants à notre disposition pour les former à ce métier-là, la fabrication et la soudure », explique Mamoudou Douno, formateur en soudure industrielle.
Zoo Moribaya Loua, ingénieur mécanicien en même temps formateur et évaluateur en maintenance des équipements mobilesSon collègue, Zoo Moriba Loua, ingénieur mécanicien, ajoute : « Nous faisons les engins lourds et des engins légers, et nous avons 20 étudiants avec nous. Notre programme compte 38 modules répartis sur 6 semestres, soit trois années de formation. Chaque semestre représente un niveau et nous travaillons avec des étudiants venus de divers horizons ».
Ces formations traduisent la volonté du projet de miser sur le contenu local, gage d’un transfert durable de compétences et d’une meilleure insertion professionnelle des jeunes.
Mais le projet Simandou ne se limite pas à la mine. Il touche également un ambitieux programme d’infrastructures : la construction d’un chemin de fer reliant Beyla au port minéralier de Moribayah (dans la préfecture de Forécariah), et la mise en place d’un port moderne pour l’exportation du fer guinéen du Mont Simandou.
Mike Castel, Directeur de Projet en charge de la constitution, de l’ingénierie, des achats et autres de la société Rio Tinto Simfer« Actuellement, vous vous trouvez sur les lieux qu’on appelle le COS, où est stocké le minerai de fer déchargé de la montagne et concassé sur ce site. Ce minerai, à 65 % de teneur en fer, est l’un des plus riches au monde. Nous avons déjà 1,5 million de tonnes prêtes à être envoyées sur le marché. Les infrastructures permanentes devraient être opérationnelles dans la deuxième moitié de 2026 », détaille Mike Castel, directeur de projet chargé de la construction, de l’ingénierie et des achats.
Pour lui, ce chantier est une prouesse technique et humaine, mais surtout une promesse pour l’économie nationale : emplois, sous-traitance locale et nouvelles opportunités pour les entreprises guinéennes.
Si le projet suscite l’espoir, il n’échappe pas aux préoccupations environnementales. L’exploitation du fer menace certains écosystèmes, notamment les forêts abritant des espèces rares comme les chimpanzés du Simandou. Sékou Soumaoro, environnementaliste, rassure sur les efforts entrepris pour remédier à cette situation. « Dans cette banque de semences, vous avez les semences de toutes les espèces menacées du projet. Sur environ 1 400 espèces identifiées, 42 sont classées vulnérables, en danger ou en voie de disparition. Nous faisons un suivi rigoureux à travers un calendrier phénologique qui nous permet de surveiller la floraison et la fructification de ces espèces pour mieux les protéger », assure Sékou Soumaoro.
Ce dispositif montre la volonté de Rio Tinto et de ses partenaires de concilier exploitation minière et préservation de la biodiversité.
Les aspects sociaux ne sont pas oubliés. Indemnisation équitable, respect des droits et participation des communautés locales font partie intégrante du projet. « Les choses ont été discutées depuis très longtemps avec les communautés locales. Nous avons une équipe spécialisée dans l’engagement communautaire afin que tout le monde soit compensé équitablement. Simandou, c’est aussi un enjeu de souveraineté nationale », rappelle Mike Castel, directeur de projet chargé de la construction, de l’ingénierie et des achats.
Véritable artère économique, le train minier reliera Beyla à Moribayah en traversant plusieurs préfectures. Une infrastructure stratégique qui facilitera aussi le transport de marchandises d’autres secteurs économiques. « Nous faisons la voie unique et sommes actuellement au niveau du portal Est. Ce tunnel ferroviaire de 926 mètres, totalement achevé et équipé, permettra au train de relier Kérouané à Beyla sur 72 kilomètres, jusqu’à la mine de Simfer », explique Alpha Ibrahima Dramé, directeur principal de l’embranchement ferroviaire.
Le projet prévoit aussi que le chemin de fer et le port soient ouverts à d’autres utilisateurs afin de réduire les coûts logistiques et soutenir d’autres secteurs économiques. Il reste un enjeu crucial : celui de transformer sur place le minerai plutôt que de l’exporter à l’état brut. Cette étape est indispensable pour créer plus de richesse et renforcer l’industrie nationale. « Pour moi, c’est un privilège de travailler sur un projet tel que Simandou. C’est plus qu’un méga-projet, c’est une construction qui offrira des retombées pérennes pour la Guinée et qui positionnera le pays au niveau mondial, à l’image du Pilbara en Australie », estime Mike Castel.
La réussite du projet repose sur la rigueur, la transparence et la sécurité que les uns et les autres mettent en avant. « Nous appliquons des critères de sécurité parmi les plus élevés au monde. Notre objectif est de livrer la mine dans les délais et les coûts prévus, tout en garantissant la qualité et la sécurité des travailleurs. Nous voulons des infrastructures durables qui soutiendront la production sur le long terme », souligne le directeur de projet.
Le projet Simandou dépasse le cadre minier : il incarne une vision nationale de développement économique, social et environnemental. Entre promesses d’emplois, défis écologiques et exigences de bonne gouvernance, la Guinée joue ici une partie décisive de son avenir. Si le pari est tenu, le fer du Simandou pourrait bien devenir l’or du développement guinéen.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
Tél. : (00224) 622 919 225
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