La Guinée accueille la 7ᵉ édition du Transform Africa Summit (TAS), le plus grand sommet africain sur le numérique

il y a 2 heures 14
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La 7ᵉ édition du Transform Africa Summit (TAS) 2025 a été officiellement lancée ce mercredi 12 novembre 2025 à Conakry. C’est le Président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, aux côtés de son homologue rwandais Paul Kagamé, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ce rendez-vous international du numérique où plus de 4 000 visiteurs sont attendus à Conakry.

Organisée par Smart Africa Alliance en partenariat avec le gouvernement de la République de Guinée, cette rencontre vise principalement à positionner la Guinée comme un « hub » de la transformation numérique en Afrique de l’Ouest, notamment autour du programme Simandou 2040.

C’est une première pour un pays francophone d’Afrique de l’Ouest d’accueillir le TAS. Cette 7ᵉ édition, qui se déroule sur trois jours, est placée sous le thème : « Intelligence artificielle pour l’Afrique : innover localement, impacter globalement ».

En lien avec ce thème, l’autre objectif de ce sommet est de promouvoir et d’accélérer l’adoption de l’intelligence artificielle (IA) et des technologies numériques, tout en questionnant les aspects d’éthique, de gouvernance et d’inclusion.

Pour la ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Rose Pola Pricemou, la tenue de cette 7ᵉ édition du TAS à Conakry est l’expression d’une « Afrique qui relie ses points, tisse son réseau de coopération et bâtit son avenir numérique ».

Elle a ainsi ajouté que, pour son pays, accueillir le TAS 2025, qui se tient à un moment où le pays construit simultanément les fondations matérielles et digitales de sa prospérité, est « la consécration d’une détermination nationale et d’une ambition africaine ».

« L’intelligence artificielle est plus qu’une technologie : c’est une révolution de civilisation. Elle redéfinit nos modes d’apprentissage, nos systèmes de santé, nos économies et même notre manière d’imaginer l’avenir. Pour la Guinée et pour l’Afrique, il ne s’agit pas de la subir, mais de la conduire, en l’ancrant dans nos valeurs, nos langues, nos priorités et nos réalités. Nous devons construire une IA africaine, conçue par nos ingénieurs, nourrie par nos données, protégée par nos lois et dédiée au bien-être de nos peuples », a ajouté la ministre Pola.

Stimuler l’innovation locale, la mise à l’échelle des startups africaines, favoriser les partenariats publics-privés et l’investissement dans les technologies sont, entre autres, des points qui seront également au cœur de ce sommet du TAS. L’impact économique local attendu pourrait dépasser 10 millions de dollars.

L’autre enjeu pour le pays d’accueil, et plus généralement pour le continent, est grand. En trois ans, a dit Lancina Koné, DG de Smart Africa, l’organisation qu’il dirige « est passée d’une plateforme de concertation en une institution opérationnelle ».

Reconnaissant « l’immense résultat atteint », Lancina Koné dit être conscient du défi énorme qui reste à relever pour cette organisation dans l’atteinte de ses objectifs. C’est pourquoi, il souligne que l’intelligence artificielle est une opportunité pour l’Afrique de « repenser le développement à partir des réalités de ses habitants, des talents qu’elle regorge et de l’ingéniosité de ceux-ci ».

Lancina Koné dira par ailleurs, que « le travail qui nous attend est clair : faire de la transformation numérique l’histoire la plus inclusive et la plus impactante de notre génération ».

Venu du Rwanda pour prendre part à cette 7ᵉ édition du Transform Africa Summit, Paul Kagamé voit l’Afrique grandir et s’engager sur un chemin grandiose. Dans son intervention, le Président rwandais a insisté sur la nécessité d’investir dans le haut débit « comme étant un pilier pour développer plus de compétitivité ».

Pour lui, l’engagement pris depuis le début de l’aventure de Smart Africa « est en train de faire un grand progrès aujourd’hui ».

« La thématique de l’édition de cette année est vraiment importante pour l’Afrique. Nos succès ne doivent pas dépendre uniquement de la rapidité avec laquelle nous dépassons les autres, mais de la nature des problèmes que nous avons choisis de résoudre et de la voie que nous avons choisie pour le faire. (…). Nous avons besoin d’un développement qui renforce notre capital humain. (…) Utiliser nos ressources de façon efficiente et inclusive est essentiel », a-t-il dit en substance.

Avant de lancer officiellement cette 7ᵉ édition du TAS, le Général Mamadi Doumbouya a souhaité la bienvenue à ses hôtes en Guinée, qu’il a lui-même qualifié de « Paradis ».

En s’adressant aux participants venus de plus de 40 pays du continent, le Président de la transition guinéenne a indiqué que le thème de cette année « est parfaitement aligné avec ma vision du programme de développement socio-économique durable et responsable pour les quinze prochaines années : Simandou 2040 ».

« Je vous invite à mettre à profit ces deux jours d’échanges constructifs sur la terre panafricaine de Guinée pour trouver des solutions adaptées à nos besoins et à ceux des générations futures, face à l’évolution rapide de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies », a-t-il indiqué.

Parmi les activités prévues au cours de cette édition du TAS figurent des sessions de haut niveau, notamment des plénières présidentielles et ministérielles sur l’avenir numérique de l’Afrique ; des expositions technologiques, start-ups et formations ; des ateliers, des forums d’investissement, des B2B, des sessions techniques axées sur l’IA, la gouvernance des données et l’économie créative numérique. Il est également prévu la tenue du 12ᵉ Conseil d’administration de Smart Africa.

MohamedNana BANGOURA

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