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Moins d’une heure après son discours à la tribune des Nations Unies, le général Amara Camara, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, a rencontré, samedi, 27 septembre dernier, la forte communauté guinéenne rassemblée dans une vaste salle à Manhattan, New York.
Coiffé d’un bonnet blanc, vêtu d’un boubou bleu et arborant sa barbe caractéristique avec un sourire qui ne le quitte jamais, l’envoyé spécial du chef de l’État guinéen a été accueilli par une foule en liesse, au rythme de la musique « La Guinée notre paradis ».
À ses côtés se trouvaient les ministres des Affaires étrangères Morissanda Kouyaté, de la Jeunesse Mamadou Cellou Baldé, du Plan et de la Coopération Ismaël Nabé, de la Promotion féminine Charlotte Daffé, de l’Environnement Djami Diallo, ainsi que des proches du chef de l’État comme Bill Condé, et les ambassadeurs Mohamed Dabo et Fatoumata Kaba.
Bilan du CNRD et vision du président Doumbouya
Dans une salle archicomble et surchauffée, le général Amara Camara a dressé le bilan du CNRD et de son président depuis le 5 septembre 2021.
« Notre président, le général Mamadi Doumbouya, nous charge de vous transmettre ses salutations. Pourquoi avons-nous voulu cette rencontre ? Comme il le dit constamment : ce n’est pas le peuple qui est au service de son gouvernement, c’est le gouvernement qui est au service de son peuple », a déclaré le ministre secrétaire général de la Présidence.
Il a ensuite expliqué la quintessence de sa mission à la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies : « Pourquoi sommes-nous là ? Le secrétaire général des Nations Unies [Antonio Guterres] a invité le président Mamadi Doumbouya à prendre part aux travaux. Pour des raisons de calendrier, il a dépêché une équipe conduite par nous-mêmes pour le représenter. Il s’agissait de porter la voix et le message de la Guinée auprès de tous les acteurs rencontrés. Successivement, nous avons échangé avec l’OIF, la CEDEAO, l’Union africaine, le PNUD, la BAD, l’UNFPA et la présidente de la 80ᵉ session. Nous avons également rencontré le secrétaire général des Nations Unies avant notre intervention à la tribune. Tous nos interlocuteurs voulaient savoir comment notre pays se transforme. Ce qui a émerveillé beaucoup d’entre eux, c’est le changement de paradigme en cours en Guinée. »
Réformes institutionnelles et réussite du référendum du 21 septembre
Sans triomphalisme, Amara Camara a égrené les faits qui, selon lui, prouvent que la Guinée bouge sous Mamadi Doumbouya : « L’équipe que conduit le président Mamadi Doumbouya a l’interdiction formelle de faire des promesses irréalisables. Ce qu’il ne peut pas faire, il ne le dit pas. Et ce qu’il dit, il le fait. Dès le 5 septembre 2021, la première phase a consisté à éviter les erreurs du passé. Pour cela, cinq priorités : la réunification institutionnelle, la refondation de l’État, le rassemblement, le redressement du pays et le repositionnement. Il fallait doter le pays d’institutions solides, capables de résister au temps et aux hommes. Le plus grand document de rectification institutionnelle est la Constitution. À l’époque, il était impossible d’organiser un scrutin : chaque élection entraînait contestations et affrontements dans la rue, avec un fichier électoral corrompu comptant près de deux millions de doublons. Il fallait donc assurer la paix des Guinéens par un processus électoral fiable. »
À propos du référendum constitutionnel, il a souligné que, pour la première fois, la Guinée a organisé un scrutin sans heurts : « Le taux de participation a été exceptionnel. Sur 6,5 millions d’électeurs, près de 90 % ont voté et 89 % se sont prononcés pour le Oui. C’est la première fois que des élections se tiennent en Guinée et à l’étranger sans une seule pierre jetée, sans mouvement social, sans blessé, sans véhicule endommagé. Cela prouve la maturité atteinte par notre pays. Un pays ne peut se développer sans paix. »
Il a également évoqué l’intégrité du général Doumbouya, qui a retiré plus de 300 permis miniers jugés frauduleux : « Aujourd’hui, nous devenons un pays prospère et retrouvons notre digne. Comme je l’ai dit à la tribune des Nations Unies, nous avons des ressources mais elles ne nous profitaient pas. Plus de 300 permis miniers avaient été attribués illégalement. Le chef de l’État a pris la décision courageuse d’y mettre fin. Quand il parlait dans un passé très lointain de « faire le sale boulot », c’est ce que les politiques ne pourront pas faire. Retirer 300 permis miniers, c’est toucher à des millions de dollars et à des intérêts puissants. (…) Il faut beaucoup de courage pour retirer 300 permis, le chef de l’État l’a fait ».
Le projet Simandou et développement économique
Sur le projet Simandou, il a rappelé que la Guinée n’avait aucune participation, contrairement au code minier : « Ce projet existe depuis plus de 20 ans, mais l’État avait 0 % de participation. Le code minier prévoit pourtant 15 % dès le premier jour. Nous avons mis fin au projet tant que cette condition n’était pas respectée. Simandou comprend les mines, le rail, le port et l’acier. Désormais, la Guinée aura 15 % dès le début. Avec 20 milliards de dollars, ce projet, le plus grand du monde dans le secteur, assurera la prospérité de notre pays et la création d’un fonds souverain pour les générations futures. »
Il a aussi énuméré des réalisations concrètes : plus de 1 000 km de routes bitumées, 2 000 km de pistes rurales, la création de la Simandou Academy, la valorisation du capital humain.
Investissements et perspectives de croissance
« Guinéens du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest, il faut qu’on parle uniquement de la Guinée.Le pays dans lequel nous nous trouvons, les États-Unis, nous montre un exemple : quand on se réveille le matin, chacun est occupé à aller travailler, n’est-ce pas ?Combien de fois entend-on prononcer le nom de Donald Trump dans la vie quotidienne ? Très rarement, parce qu’ici, la politique n’est pas le premier métier. Quand la politique devient le premier métier dans un pays, on finit par monter les uns contre les autres. Ce qu’il nous faut avant tout, c’est créer de l’emploi. Il faut créer des emplois : 20 000 dans la fonction publique et 60 000 avec le projet Simandou. Ces chiffres sont vérifiables. »
Concernant la rigueur économique, il a précisé : « Nous avons fait évaluer notre pays par l’agence S&P. Aujourd’hui, notre notation souveraine est B+ avec perspective stable. Tous les investisseurs peuvent venir en Guinée en confiance. Grâce à cette rigueur, notre pays est la 2ᵉ économie d’Afrique francophone de l’Ouest et vise une croissance à deux chiffres d’ici 2027. Le taux d’endettement est faible, le franc guinéen est stable et les perspectives sont bonnes. »
Appel à l’unité
En conclusion, il a appelé les Guinéens à croire en leur pays et en leurs dirigeants : « Croyons en notre pays, en son avenir, et surtout en ses dirigeants qui se consacrent jour et nuit au service de la patrie. Aujourd’hui, nous avons une Constitution, et le décret a été pris pour convoquer le corps électoral en vue de l’élection présidentielle du 28 décembre 2025, afin de sortir définitivement de la transition ». Et d’annoncer : « un programme de développement existe aujourd’hui en Guinée. Nous savons exactement ce que devrait être notre pays dans cinq ans, dans dix ans, et jusqu’à quinze ans. Si nous voulons devenir un pays émergent dans les quinze prochaines années, nous devons mobiliser environ 200 milliards d’euros ».
Mamadou Savané, envoyé spécial
Etats-Unis
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