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Le gouvernement guinéen, à travers le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, a interdit à l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de tenir son congrès. Une interdiction que le parti, dirigé par Elhadj Cellou Dalein Diallo, envisage de braver dans les prochains jours, malgré des litiges internes.
« Il n’y a pas si longtemps, au siège de ce même parti (UFDG), un crime a eu lieu, un journaliste a perdu la vie. Est-ce qu’on voudrait que cela se répète ? J’ai dit non. Quand la justice aura tranché, M. Cellou Dalein Diallo et son parti sauront quoi faire. Mais s’opposer directement à la décision, ce n’est pas responsable. Il y a d’autres voies de recours. Si M. Cellou Dalein n’est pas d’accord, la meilleure démarche serait de saisir la Cour suprême. C’est elle qui dira le droit. Mais appeler à la résistance, c’est s’exposer à des sanctions qui peuvent être lourdes »
Un acte que déconseille vivement Alhoussein Makanéra Kaké, coordinateur général de la synergie GMD2025, dont le parti est également suspendu. Il s’est exprimé à ce sujet lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 1er mai 2025 à Kaloum.
Selon lui, il serait plus raisonnable de saisir la Cour suprême ou d’emprunter d’autres voies de recours légales :
« Je ne vois pas l’importance aujourd’hui de chercher à braver l’interdiction, parce qu’il existe des moyens de recours. L’Administration du territoire prend une décision, et chaque décision d’un ministre doit être motivée. Si nos partis estiment que cette décision n’est pas conforme aux dispositions de la loi, c’est-à-dire la Charte des partis politiques, elle peut être attaquée au niveau de la Cour suprême. Moi, je crois que c’est la bonne démarche », a soutenu l’homme politique.
Le leader n’a pas manqué de rappeler au président de l’UFDG que la violation de cette interdiction est passible de sanctions : « Moi, personnellement, mon parti a été suspendu. Pourtant, je soutiens le CNRD. J’ai essayé de me défendre, et je continue à le faire. On m’a demandé de fournir un certain nombre de documents. Au début, j’avais estimé que ce n’était pas nécessaire. Aujourd’hui, je suis en train de les fournir. Je pense que les raccourcis comme celui-là ne sont pas bons. On a suspendu les partis parce qu’il existe un risque d’affrontement en leur sein. C’est tout à fait normal. On s’en souvient : il n’y a pas si longtemps, au siège de ce même parti, un crime a eu lieu, un journaliste a perdu la vie. Est-ce qu’on voudrait que cela se répète ? J’ai dit non. Quand la justice aura tranché, M. Cellou Dalein Diallo et son parti sauront quoi faire. Mais s’opposer directement à la décision, ce n’est pas responsable. Il y a d’autres voies de recours. Si M. Cellou Dalein n’est pas d’accord, la meilleure démarche serait de saisir la Cour suprême. C’est elle qui dira le droit. Mais appeler à la résistance, c’est s’exposer à des sanctions qui peuvent être lourdes. Je ne souhaite cela ni pour lui ni pour aucun autre Guinéen. Je leur demande de revenir sur Terre, de privilégier la voie de la sagesse et de saisir la Cour suprême pour régler ces différends. »
Il a également lancé un appel à l’apaisement :
« Je trouve tout à fait normal, quand la tension est là, qu’on cherche à la faire baisser avant d’autoriser le parti à tenir son congrès. »
Mayi Cissé
623 62 53 65
L’article Alhoussein Makanéra à Cellou Dalein : ‘’appeler à la résistance, c’est s’exposer à des sanctions qui peuvent être lourdes’’ est apparu en premier sur Mediaguinee.com.