Affaire Al-Sissi : le procès s’ouvrira après les vacances judiciaires, la défense crie à l’injustice

il y a 3 heures 19
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Alors qu’il était initialement prévu pour ce jeudi 21 août 2025 devant le tribunal correctionnel de Kaloum, le procès de Moussa Mara, alias ‘’Al-Sissi’’, fervent militant d’Alpha Condé, n’a finalement pas eu lieu. Le dossier a été renvoyé à une date ultérieure, après les vacances judiciaires, a annoncé Me Lancinet Diabaté, l’un de ses avocats.

Détenu depuis plus de 20 mois à la maison centrale de Conakry, ‘’Al-Sissi’’ est poursuivi par l’État guinéen pour « participation à une manifestation non autorisée » et « rassemblement de malfaiteurs ». Arrêté le 18 novembre 2023, il a été placé sous mandat de dépôt le 5 décembre de la même année.

La défense dénonce un report « incompréhensible »

Visiblement irrité, Me Lancinet Diabaté a fustigé l’attitude du parquet : « comme vous le constatez, nous sommes en période judiciaire. Le parquet nous a appelés pour savoir si nous étions disponibles afin que le dossier soit programmé. Les cinq avocats de la défense ont donné leur accord. Mardi dernier, nous étions présents à l’appel du parquet, qui nous a demandé de patienter 48 heures. Aujourd’hui, au terme de ce délai, on nous dit que le dossier n’est finalement programmé qu’après les vacances judiciaires. On ne doit pas blaguer avec la liberté de quelqu’un. Elle est primordiale », a-t-il déclaré.

La défense, qui dit avoir respecté tous les engagements pris avec le parquet, se dit « écœurée » par ce nouveau report :

« Nous sommes dépassés par cette décision. C’est le deuxième rendez-vous fixé par le parquet et encore une fois, il est reporté. Désormais, il faudra attendre la fin des vacances judiciaires. Nous sommes véritablement écœurés par ce revirement », a insisté l’avocat.

Les avocats réclament un procès sans délai

Pour la défense, les charges retenues contre Al-Sissi ne reposent sur aucun fondement et son client doit être jugé sans plus attendre.

« Nous demandons que notre client soit fixé sur son sort. La liberté n’a pas de prix et la détention doit rester l’exception. Nous sommes prêts à écourter nos vacances pour assurer sa défense, même si le procès devait se tenir demain », a ajouté Me Diabaté.

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