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En fin de visite d’amitié et de travail en Guinée, Ousmane Sonko a conjointement animé une conférence de presse avec son homologue Bah Oury, ce lundi 2 juin 2025 à la Primature. Interpellé sur les disparitions préoccupantes d’acteurs de la société civile guinéenne, le Premier ministre sénégalais a répondu avec une réserve manifeste, recentrant son propos sur les enjeux économiques de son déplacement.
Le leader du parti Pastef s’est montré catégorique : il n’était pas en Guinée pour commenter des sujets politiques internes.
« Je suis venu ici dans le cadre d’une tournée économique, et voilà qu’on me pose une question éminemment politique. Les États, quelle que soit la profondeur des liens d’amitié ou de fraternité, ont leurs réalités internes qu’il faut savoir respecter », a-t-il affirmé.
Ousmane Sonko a poursuivi en établissant un parallèle avec son propre pays : « aujourd’hui, des personnes sont arrêtées au Sénégal pour divers délits, que certains qualifient de politiques. Ce n’est pas aux autorités guinéennes de venir nous dire comment gérer ces situations. Par respect, je ne me permettrais donc pas de dire aux Guinéens ce qu’ils doivent faire chez eux. Si je dois en parler, ce serait dans un cadre amical, discret, jamais devant la presse. »
Se voulant diplomate, il a rappelé l’interdépendance régionale : « la stabilité de chacun de nos pays impacte celle des autres. Nous sommes déjà confrontés à de nombreux défis sécuritaires dans la sous-région. Mais cela ne me donne pas pour autant le droit de m’immiscer dans les affaires internes d’un État frère. »
Pour conclure, le chef du gouvernement sénégalais a formulé un vœu de paix : « je prie pour que règnent la paix, la stabilité et la concorde. Que, malgré nos divergences d’opinions, nous puissions œuvrer ensemble pour répondre aux aspirations de nos peuples, en priorité le développement. »