Accès à l’eau potable à Worokoro (Kérouané) : un véritable casse-tête pour les habitants

Le district de Seindo Worokoro est situé à 15 kilomètres de la sous-préfecture de Banankoro et à 50 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Kérouané. Cette localité disposant d’un seul forage fait face à une pénurie d’eau potable. Cette situation hérisse les habitants qui rencontrent d’énormes difficultés pour se procurer de cette ressource vitale, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Sur les lieux, l’affluence autour de la pompe unique illustre parfaitement l’ampleur du problème. Femmes et enfants s’y succèdent depuis l’aube, parfois au prix de longues heures d’attente, dans l’espoir d’obtenir quelques litres de cette ressource vitale.

Enfant attaché au dos et bidons en main, Domanin Kourouma, mère de famille, témoigne de ce quotidien éprouvant.

Domanin Kourouma, habitante de Worokoro

« Nous n’avons qu’une seule pompe ici. Alors que le village est peuplé. C’est très difficile pour nous d’avoir de l’eau là-bas. Il faut perdre suffisamment de temps pour en avoir. Le marigot qui est là tarit pendant la saison sèche. Nous sommes en manque d’eau potable. Nous demandons l’aide des autorités et des personnes de bonne volonté pour que nous ayons beaucoup de forages », a-t-elle dit.

Diarra Kourouma, représentant du président du district de Worokoro, confirme ce constat alarmant. Selon lui, l’unique forage, prévu pour assurer un service minimal, est aujourd’hui incapable de répondre aux besoins d’une population dépassant largement le millier d’habitants.

Diarra Kourouma, représentant du président du district de Worokoro

« Nous sommes en manque d’eau potable. Dans tout le village, il n’y a qu’une seule pompe pour plus de 1 000 personnes. Les gens se battent souvent pour avoir de l’eau potable chez nous ici. Pendant la saison sèche, la pompe devient sèche, l’eau cesse de couler. Nous sollicitons l’accompagnement des autorités pour que nous puissions trouver d’autres pompes, sinon celle qui est là ne peut pas couvrir tout le village », a-t-il indiqué.

Au-delà de l’inconfort et des tensions sociales qu’elle engendre, cette pénurie d’eau potable expose les habitants à des maladies hydriques, souvent liées à la consommation d’eaux de surface non traitées. Dans certaines localités, ce type de crise peut même provoquer des déplacements de populations, tant les conditions de vie deviennent insoutenables.

Face à cette situation, les habitants de Worokoro appellent le gouvernement, les partenaires techniques et les personnes de bonne volonté à mettre en place des programmes ciblés visant à améliorer durablement l’accès à l’eau potable. La construction de nouveaux forages, l’entretien des installations existantes et l’introduction de solutions alternatives de distribution constituent des réponses urgentes et nécessaires pour soulager cette communauté.

De retour à Worokoro (Kérouané), Kaïn Naboun TRAORÉ envoyé spécial de Guineematin.com 

Tel : (+224) 621144 891 

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