Violences contre M. Ousmane Gaoual, l’Etat doit agir (Par Lamarana-Petty Diallo)

il y a 6 heures 30
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Le spectacle qui menace monsieur Ousmane Gaoual, ministre des transports et porte-parole du gouvernement à chaque mission d’Etat à l’étranger est horrible.

La haine visible. La violence intolérable. Le Bashing ou harcèlement invraisemblable. Les menaces indicibles, indescriptibles. Les injures abominables. Les commanditaires impardonnables. L’Etat guinéen doit se montrer intraitable, car les faits sont vérifiables, la récidive inconcevable et les raisons injustifiables.

Ousmane Gaoual : cible expiatoire d’un parti politique en faillite

Le déchainement de violences contre M. Gaoual est devenu habituel et récurrent. Il est la reproduction des actes de New-York en septembre 2023 alors qu’il accompagnait le Président Mamadi Doumbouya à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations-Unies.

L’agression dont le ministre guinéen a été l’objet à Monrovia n’est qu’une récidive orchestrée par des personnes dont le seul recours est l’instrumentalisation de la haine et de l’ethnie. Des personnes incapables de saisir leur chance gagner en s’appropriant leur multiple victoire électorale.

En lançant des militants fanatisés, des jeunes désœuvrés et qui ignorent tout de la politique, les commanditaires du lynchage public d’un homme d’Etat, ont agressé la Guinée. Ils ont porté atteinte à la nation, incarnation de l’Etat en tant que réalité juridique.

Cette agression est, on ne peut plus l’expression d’un système vacillant. Elle est la preuve d’une gouvernance solitaire, d’une perte de mainmise et de leadership. Elle est la dernière cartouche d’un groupe de personnes qui ont longtemps maintenu sous leur coupe leurs militants et leurs cadres par l’illusion de la victoire.

Ces violences contre une personne et ce qu’il représente, sont tout simplement le témoignage avéré d’une faille à la fois personnelle que politique de ceux qui se cachent derrière ce déchainement de haine, de rancœur, de violence contre un citoyen, devenu une cible expiatoire des frustrations d’un rendez-vous manqué.

Au Liberia, c’est l’Etat guinéen qui a été humilié et non Ousmane Gaoual

Ce n’est pas Ousmane Gaoual comme individu qui est victime d’acharnement, de harcèlement dans les évènements répétitifs. Ce sont les Guinéens en ce qu’ils constituent dépositaire de pouvoir. En effet, la nation est inséparable de la notion d’Etat ou de peuple dont elle est l’incarnation.

Autant dire que c’est le peuple de Guinée dans son ensemble qui est visé par ce qui s’est produit au Liberia. Qu’on nous rétorque que le pouvoir en place, auquel appartient M. Gaoual, n’est pas issu des urnes, nous dirons qu’il est juridiquement représentatif de la Guinée.

En qualité d’émissaire auprès d’un pays voisin, avec lequel nous avons des relations diplomatiques, Monsieur Ousmane Gaoual n’était pas en visite privée à Monrovia. Son déplacement n’était pas d’ordre commercial, encore moins mercantile. Il était au service de l’Etat et, comme tel, il devrait bénéficier d’une protection adéquate. En un mot, un Etat dont l’émissaire est bafoué en terre étrangère est lui-même l’objet d’humiliation.

 L’Etat guinéen doit agir en rendant justice à son ministre

Représentant d’un Etat, du gouvernement qui, à ce titre, mérite protection, respect et considération, M. Ousmane Gaoual ne devrait être exposé à aucune forme de violence, d’agression ou d’humiliation.

Le ministre des transports et porte-parole du gouvernement n’est pas allé à New-York, Monrovia ou ailleurs en touriste, mais bien en émissaire de l’Etat guinéen. En cette qualité, son voyage au Liberia ne devrait souffrir d’aucune entorse ; faire l’objet d’une quelconque exaction. Se rendre dans un pays voisin avec lequel nous partageons frontière, population, histoire passée et présente ne devrait exposer ni monsieur Gaoual, ni quelconque missionnaire de l’Etat guinéen, à une vindicte populaire.

Il faudrait également se dire qu’Ousmane Gaoual ne s’est pas rendu au Liberia comme membre du CERAG-UFDG, mouvement dans lequel il n’occupe aucun poste de responsabilité de surcroit. Cela justifie d’avantage que l’Etat guinéen se saisisse d’une triple sanction : diplomatique, administrative et politique, mais aussi pénale ou juridique. Pour se faire, se posent un certain nombre de questions.

Qu’à fait la représentation diplomatique pour sécuriser son hôte ?

Quels sont les commanditaires de l’agression verbale et des menaces physiques qui auraient pu tourner au drame ? S’ils sont connus, et c’est une vérité de Lapalisse, alors qu’ils subissent la loi de la justice.

Politiquement, un parti qui prétend diriger un pays, qui fait de la violence un fond de commerce, une bouée de sauvetage, mérite-t-il la reconnaissance de l’Etat alors qu’il ne respecte pas la Charte des partis politique ? Toutes ces questions mériteraient une réponse adéquate.

L’Etat doit jouer à la solidarité gouvernemental, défendre son ministre ou le pleurer un jour

Qu’on ne pense surtout pas qu’il s’agit de dramatiser. Celui qui a vu la gravité des évènements à New-York, de Paris en novembre 2024, du Liberia,  ce  9 mai 2025, ne saurait croire à un scénario ou un sketch de cinéma. Il s’agit d’une avalanche de violences.

On est bien face à un déchainement de haine contre une personne et un gouvernement. Nous assistons à un appel, à peine voilé, d’exécution publique par manipulation de militants et d’activistes bien connus tant en Guinée qu’à l’étranger. Les commanditaires ne sont pas inconnus. Ils sont drapés de démocratie, mais d’une démocratie sanguinaire, sanguinolente, puante et extrémiste.

Monsieur Gaoual est si exposé qu’il sort souvent et qu’il ne saurait se déguiser. Ces voyages sont connus de tous et, par conséquent, il ne prend ni l’avion, ni le train, en catimini ou sous anonymat.

L’Etat a pour missions prioritaires de défendre ses membres et ses fonctionnaires tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Et combien de fois avons-nous entendu des menaces de mort contre monsieur Gaoual, sa famille et ses proches ?

Rester indifférent condamnerait, du moins exposerait, monsieur Gaoual au pire. En effet, rien de plus dangereux qu’un militant manipulé, dresser sur fond ethnique, de culte de la personnalité et de la victimisation régionaliste.

 Nous savons tous que les agresseurs ne sortent pas du bois.

Le choix revient à l’Etat guinéen d’agir ou de laisser sévir car la compassion ne saurait suffire.

Lamarana-Petty DIALLO  [email protected]

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