UNFPA alerte : “La véritable crise de fécondité ne réside ni dans la baisse ni dans la hausse des taux de fécondité…”

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Le dernier rapport de l’UNFPA révèle une crise mondiale passée sous silence : celle de l’incapacité des individus à fonder la famille qu’ils souhaitent réellement, faute de conditions sociales, économiques et politiques favorables.

Dans un monde en mutation rapide, entre peur de la dépopulation et crainte d’une surpopulation, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) vient bousculer les idées reçues. Dans son rapport 2025 sur l’état de la population mondiale, intitulé « La véritable crise de la fécondité », l’agence onusienne tire la sonnette d’alarme : « des millions de personnes ne peuvent toujours pas faire valoir leurs droits et leurs choix en matière de procréation ».

Pour l’UNFPA, « la véritable crise ne réside ni dans la baisse ni dans la hausse des taux de fécondité, mais dans l’incapacité des individus à exercer un véritable libre arbitre procréatif ». Autrement dit, à décider « si on souhaite avoir des enfants, combien, à quel moment et avec qui ».

Or, dans 14 pays représentant plus d’un tiers de la population mondiale, une enquête révèle que «près d’une personne sur cinq en âge de procréer estime qu’elle ne pourra pas avoir le nombre d’enfants souhaité ».

Plus inquiétant encore, « près de 13 % des répondants ont connu à la fois une grossesse non intentionnelle et une impossibilité d’avoir un enfant désiré ».

Ce n’est ni la biologie ni la volonté qui freinent les projets familiaux, mais des conditions de vie de plus en plus contraignantes. « Le principal obstacle, et de loin, est de nature économique », précise le rapport. Manque de logement, absence de garde d’enfants abordable, instabilité professionnelle : autant de facteurs qui pèsent sur les décisions parentales.

Les chiffres sont édifiants : « 39 % des personnes interrogées évoquent les contraintes financières, 21 % le chômage ou l’insécurité de l’emploi, et 19 % les problèmes de logement ». Les femmes sont par ailleurs deux fois plus nombreuses que les hommes à citer le manque d’implication du partenaire dans les tâches parentales comme un frein à la maternité.

Face à ce constat, l’UNFPA plaide pour un changement de paradigme : « il ne s’agit pas de pousser les gens à avoir plus ou moins d’enfants, mais de créer les conditions leur permettant de faire des choix libres et éclairés ». Cela passe par « une égalité réelle entre les genres, des politiques sociales inclusives, un accès universel à la santé sexuelle et reproductive et une vision positive de l’avenir ».

Le rapport déconstruit aussi l’efficacité des politiques natalistes ou antinatalistes. « Les politiques visant à modifier les taux de fécondité ont souvent peu d’effet durable, et peuvent produire l’effet inverse », avertit-il.

L’UNFPA invite enfin les décideurs à écouter la population plutôt que de l’instrumentaliser : « les politiques publiques doivent partir des aspirations des individus, pas de calculs démographiques abstraits ». En somme, c’est moins la démographie qui est en crise, que « notre capacité collective à garantir les droits fondamentaux liés à la reproduction ».

Dans un monde où donner la vie devrait être un choix et non une contrainte, ce rapport agit comme un miroir sans fard : il nous rappelle que « la liberté de procréer – ou non – reste un privilège pour beaucoup, au lieu d’être un droit pour tous ».

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