PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Aux premières heures du lundi 19 mai 2025, le calme habituel du quartier Taouyah, secteur Fargba, a été violemment interrompu. Aux environs de 5 heures du matin, plus de quinze pickups des forces de l’ordre ont pris d’assaut le domicile familial des Bangoura, une famille connue sous le nom de “Fodéyah”, situé à proximité de la résidence de l’ex-président de la transition, le Général Sékouba Konaté.
Sans avertissement ni document officiel, les militaires ont procédé à la destruction totale du domaine familial : maisons, biens, effets personnels (…), tout a été réduit en ruines. L’opération aurait été motivée par la revente présumée du terrain par Ousmane Camara, l’un des petits-fils de la famille, à un haut cadre de l’administration actuelle.
Depuis cette expulsion brutale, près d’une centaine de membres de la famille Bangoura vivent à la belle étoile, exposés aux intempéries et privés de tout. Ce mercredi, 4 juin 2025, ils se sont rassemblés devant le tribunal de première instance de Dixinn pour exiger justice et solliciter l’implication personnelle du président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya.
Alhassane Bangoura, l’un des membres de la famille, est encore sous le choc.

« Ils ne nous ont pas prévenus. Même le président du conseil de quartier affirme n’avoir reçu aucune notification. On les a vus surgir d’un coup. Ils ont tout détruit. Pourtant, ce terrain nous vient de nos grands-parents. Ils l’ont obtenu à l’époque coloniale, après avoir été déplacés de la Minière », a-t-il expliqué.
D’après les témoignages recueillis, Ousmane Camara, accusé d’être à l’origine de cette vente litigieuse, n’en serait pas à son premier fait du genre. Après avoir vendu les biens de son père, il se serait attaqué au patrimoine de ses grands-parents, en prétendant que le terrain appartenait à sa mère.
« Il n’y a plus d’abris pour nos femmes, nos enfants. Ils dorment dehors. Les petits ne vont plus à l’école. C’est la rue qui est devenue notre maison », ajoute Alhassane Bangoura.
Pour Djenabou Bangoura, quadragénaire et désormais sans domicile, seul un recours judiciaire peut permettre à sa famille de retrouver ses droits.

« Nous supplions le président Mamadi Doumbouya et le tribunal de Dixinn de nous aider. Nous ne demandons pas de l’argent, nous voulons simplement récupérer notre terre. Nous dormons dehors, sous les pluies, sans habits, sans téléphones, sans rien », a-t-elle dit.
Mabety Bangoura, l’une des doyennes de la famille, se souvient avec émotion des débuts de la construction sur cette parcelle.

« C’est nous qui avons transporté l’eau et confectionné les briques en terre. À cette époque, la mère d’Ousmane n’était même pas née. Il a fini de vendre les biens de son père, maintenant il veut effacer notre histoire. Nous ne quitterons pas ces lieux, sauf si c’est dans un cercueil », a-t-elle martelé.
En attendant que leur voix trouve un écho favorable auprès des autorités, les membres de la famille Bangoura continuent de survivre tant bien que mal dans les rues de Taouyah, sous les premières pluies de la saison. En plus de la perte de leur patrimoine, ils font désormais face à une détresse humanitaire grandissante.
A suivre !
Lamine Kaba pour Guineematin.com
Tél : 620995917
The post Un petit-fils revend le domicile de ses grands-parents : les membres de la famille font un sit-in devant le TPI de Dixinn first appeared on Guineematin.com.
L’article Un petit-fils revend le domicile de ses grands-parents : les membres de la famille font un sit-in devant le TPI de Dixinn est apparu en premier sur Guineematin.com.