Stop aux discours de haine et à l’incitation à la violence : la DGCIP poursuit son programme de renforcement des capacités à Kagbelen

La Direction Générale de la Promotion de la Citoyenneté et de la Paix (DGCIP) poursuit son programme de renforcement des capacités des acteurs locaux en techniques de négociation, de dialogue, de prévention et de gestion des conflits, ainsi qu’en matière de réponses alternatives face aux discours de haine et à l’incitation à la violence dans les communes ciblées de l’axe Hamdallaye–Kagbelen.

Après les communes de Ratoma, Lambanyi et Sonfonia, la DGCIP a procédé, ce mercredi 5 novembre, au lancement de l’atelier dans la commune de Kagbelen, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, notamment le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Cette initiative, qui a réuni 120 jeunes et femmes, parmi lesquels des leaders communautaires, des forces de défense et de sécurité, des leaders religieux, des responsables politiques et des représentants de la société civile, vise à outiller les bénéficiaires afin qu’ils deviennent des artisans du dialogue, des relais de tolérance et des promoteurs du vivre-ensemble au sein de leurs communautés respectives.

Au cours des différentes sessions, il s’agira pour les acteurs communautaires et institutionnels d’acquérir des compétences essentielles pour l’avenir de la nation guinéenne : approfondir leurs techniques de négociation et de médiation, maîtriser la gestion pacifique des différends, développer des mécanismes d’alerte précoce et de prévention des conflits, et identifier ainsi que mettre en œuvre des réponses constructives face aux discours de haine et à l’incitation à la violence, notamment sur les réseaux sociaux, apprend-on.

Dans son discours de bienvenue, le secrétaire général de la délégation spéciale de Kagbelen, M. Sékou Yalani Fofana, après les formalités d’usage, a exprimé toute sa satisfaction quant à la tenue de cette formation.

« S’il est nécessaire de former les acteurs communautaires, les religieux, les forces de défense et de sécurité pour les outiller afin de prévenir et de gérer les conflits, nous vous disons merci une fois encore. Nous souhaitons un agréable moment parmi nous et espérons vivement que cette formation aboutira à des résultats concluants, permettant aux participants de mieux cerner les causes et les dynamiques des conflits. Nous vous remercions sincèrement et vous encourageons à suivre la formation avec intérêt, car elle renforcera vos relations avec la population et votre gestion des crises », s’est-il réjoui.

Prenant la parole à son tour, la Directrice générale adjointe de la DGCIP, Mme Oumou Mara, a souligné que les acteurs, une fois formés, joueront un rôle clé dans la résolution des conflits et la préservation du tissu social au sein de leurs communautés.

« Chers participants et chères participantes, cette session marque une étape importante. Il ne s’agit pas seulement de renforcer vos capacités, mais aussi de poser ensemble les bases d’un engagement renouvelé en faveur de la paix, de la cohésion sociale et de la citoyenneté active, en particulier chez les jeunes de la commune urbaine de Kagbelen », a-t-elle expliqué.

Selon Mme Mara, « la prévention et la résolution pacifique des conflits ne sauraient être efficaces sans des acteurs bien formés et engagés dans leurs communautés. Nous avons foi que ces deux journées de travaux permettront non seulement de renforcer vos capacités, mais aussi de favoriser un esprit de collaboration, d’écoute et de responsabilité partagée entre tous les acteurs ici présents ». Elle a remercié les partenaires techniques et financiers ainsi que les plus hautes autorités du pays pour leur accompagnement constant.

Dans son allocution marquant l’ouverture officielle de la formation, le conseiller politique du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, M. Aziz Diop, a rappelé la vision du gouvernement guinéen en matière de prévention et de résolution des conflits, tout en insistant sur le rôle crucial de la jeunesse.

« Notre vision est celle d’une consolidation de la paix où chaque citoyen, quelle que soit son appartenance, se sent représenté et respecté. C’est pourquoi nous accordons une importance particulière à la jeunesse, moteur de notre avenir, ainsi qu’au dialogue social, pilier d’une gouvernance durable et d’un développement stable. Cet atelier s’inscrit pleinement dans cette dynamique », a-t-il souligné.

Pour conclure, M. Aziz Diop a exhorté les participants à faire bon usage des connaissances acquises : « J’invite les bénéficiaires de cet atelier à s’approprier les outils qui leur seront transmis et à en faire des compagnons quotidiens, afin d’empêcher la haine de se propager et de renforcer la cohésion sociale dans notre beau pays, pour la génération d’aujourd’hui et celles de demain ».

C’est sur ces mots empreints d’espoir et de détermination qu’il a déclaré ouvert le présent atelier, au nom du Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, M. Ibrahima Kalil Condé.

Mamadou Yaya BARRY

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