Solidarité féminine : vers un dîner gala pour redonner voix aux femmes victimes de violences

Face à la montée inquiétante des violences faites aux femmes et aux filles en Guinée, la Fondation Solidarité Féminine, présidée par la Première Vice-présidente du Conseil national de transition (CNT), lance une initiative d’envergure.

Ce vendredi, lors d’une conférence de presse tenue à Conakry, les couleurs du dîner gala prévu le 17 mai ont été officiellement annoncées. Ce dîner de bienfaisance a pour objectif de soutenir un centre d’écoute pour femmes victimes de violences basé à N’Zérékoré, mais assister également les activités génératrices de revenus pour 200 femmes victimes.

Ce centre, déjà opérationnel mais insuffisamment équipé, est une réponse concrète à un fléau silencieux : les violences conjugales, sexuelles et psychologiques infligées à des milliers de femmes Guinéennes. « Une femme sur trois dans le monde subit une forme de violence. Ce chiffre est insupportable. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés », a déclaré la présidente de la commission d’organisation, l’Honorable Frigui Camara.

Au-delà d’un simple événement mondain, ce gala se veut une plateforme de mobilisation sociale et financière. L’objectif est triple : équiper le centre d’écoute, soutenir les activités génératrices de revenus pour 200 femmes victimes, et sensibiliser l’opinion publique à la gravité des violences basées sur le genre.

La première vice-présidente du Conseil National de la Transition ( CNT), Maïmouna Yombouno, femme politique et militante engagée, n’en est pas à sa première action. Depuis plus de vingt ans, elle milite en faveur des droits des femmes. « Nous avons décidé de ne pas attendre les financements extérieurs. Ce combat nous tient à cœur. Nous mettons nos moyens, nos réseaux, notre énergie pour que plus aucune femme ne vive dans la peur ou le silence », a-t-elle confié.

Le gala, qui se tiendra au chapiteau By Issa, au Palais du peuple, sera animé par l’artiste Bambino et son groupe, dans une ambiance festive mais profondément engagée. Le centre de N’Zérékoré ne se limite pas à l’écoute : il offre également orientation, alphabétisation et formation aux victimes. À terme, un système de base de données sécurisé est envisagé pour mieux recenser et suivre les cas, tout en protégeant l’anonymat des survivantes.

Aux dires des organisatrices, avec le soutien du président du CNT et d’autres partenaires, la Fondation Solidarité Féminine espère faire du Dîner Gala du 17 mai un tournant majeur dans la lutte contre les violences faites aux femmes en Guinée.

Sâa Robert Koundouno

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