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Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes dans la préfecture de Siguiri, la mise en place de barrages aux entrées et sorties de la ville a été décidée par consensus entre les autorités préfectorales, communales et les populations.
Cependant, face aux nombreuses doléances des citoyens rapportées au préfet concernant les rackets opérés par certains agents postés à ces barrages, le préfet de Siguiri, le colonel Douramoudou Keïta, est monté au créneau. Il a fermement mis en garde tous les agents, qu’ils soient militaires, gendarmes ou policiers, contre toute tentative d’extorsion d’argent aux usagers.
« Personne ne vous a dit de demander de l’argent à la population. Ce n’est pas votre rôle. Faites votre travail, contrôlez. Si vous ne faites pas attention, je vais enlever tous ces barrages. Je reçois des plaintes tous les jours ! Pourquoi réclamez-vous de l’argent ? Ce n’est pas ce qu’on vous a demandé. Soyez professionnels ! Les barrages installés sur les routes de Bouré et de Falama posent trop de problèmes. Ces dispositifs ont été mis en place pour lutter contre l’insécurité, pas pour soutirer de l’argent aux citoyens », a-t-il déclaré.
Il est important de noter que chaque corps — police, gendarmerie et armée — est représenté sur ces barrages, tous mobilisés pour la lutte contre le banditisme. Mais selon plusieurs témoignages, cette noble mission semble être détournée de son objectif initial.
Aujourd’hui, les populations de Siguiri vivent une situation difficile. La mission de contrôle, notamment des plaques d’immatriculation, est souvent reléguée au second plan, au profit d’exigences illégales de sommes allant de 10 000 à 20 000 francs guinéens, voire plus, selon les agents.
Nouhan Konaté, correspondant à Siguiri
621 76 47 14
L’article Siguiri- Le préfet en colère contre les agents des barrages : « Personne ne vous a autorisé à réclamer de l’argent aux citoyens » est apparu en premier sur Mediaguinee.com.