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A l’image de plusieurs jeunes gens, Mamadou Camara est conducteur de taxi moto dans la commune urbaine de Dalaba. Il exerce cette profession depuis 8 ans. Interrogé par l’équipe de Guineematin.com sur cette activité ce lundi, 19 mai 2025, le jeune n’est pas passé par le dos de la cuillère pour dénoncer les énormes difficultés rencontrées sur le terrain : risque de braquage par des malfrats, malentendus avec des clients, mauvais état de la route, cherté des pièces de rechange. Il a mis l’occasion à profit pour inviter les autorités à voler à leur secours.

Selon Mamadou Camara, les difficultés rencontrées sont nombreuses. « J’ai commencé à exercer ce métier depuis 2017. J’ai commencé petit-à-petit et j’ai trouvé que c’est rentable pour moi. Mais les difficultés existent partout. D’abord, entre nous et les passagers, sur la route, l’obtention des pièces de rechange, tout ça, on rencontre des difficultés. Certains passagers sortent de chez eux avec une mauvaise humeur et quand ils viennent ici, dès qu’on leur demande si on peut aller, ils se fâchent contre toi, ils te répondent avec mépris. D’autres aussi vous allez arrêter le prix du trajet avant de bouger, une fois que vous arrivez à la destination initiale, ils te disent de continuer, sans vouloir augmenter le transport. Là aussi, ça déclenche une discussion entre nous. D’autres aussi, quand tu les déposes sur les lieux convenus, ils disent que non, c’est devant ou c’est de l’autre côté. Tout ça, ce sont des difficultés. Certains passagers aussi, ce sont des malfrats. Ils peuvent te déplacer, vous partez jusqu’à un certain niveau, ils te braquent et retirent ta moto. Il se trouve qu’ils sont armés de fusils de petits calibres. D’autres aussi, c’est sur la moto même, pendant que tu conduis, qu’ils t’étranglent avec une corde. Ils ont failli tuer un de nos amis avec cette corde. Ils ont emporté la moto et jusqu’à présent, il porte ces cicatrices sur son cou. Donc, les risques dans ce métier ne finissent pas », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, notre interlocuteur a évoqué les difficultés causées par le mauvais état des routes. « Les routes sont dégradées, elles sont complètement oubliées par les autorités, surtout dans les villages. C’est pourquoi, à notre niveau aussi, les prix sont différents. Les prix ne sont pas les mêmes entre une route complètement dégradée, et une route réparée. Parce que sur les routes dégradées, lorsque tu as un déplacement, quand tu reviens, tu auras forcément quelque chose à réparer sur ta moto », a-t-il ajouté.
En outre, Mamadou Camara a fait savoir que les pièces de motos coûtent cher à Dalaba. « Pour l’obtention des pièces de rechange, c’est autre chose, parce que ça coûte très cher ici. Exemple, si on achète un pneu à 150 mille francs guinéens ici, et le même pneu, tu peux trouver quelqu’un à Conakry, il t’achète le même pneu à 100 mille francs guinéens. Toutes les pièces sont chères, il y a un grand écart entre les prix ».
Pour sortir de cette situation, Mamadou Camara invite les autorités d’aider les conducteurs de taxis moto, en faisant l’entretien des routes. « Nous demandons aux autorités de nous aider à entretenir les routes qui sont dégradées. Cela va soulager tout le monde, même les véhicules. Si les autorités ne prêtent pas attention à cette route, elle ne sera pas praticable pendant la saison pluvieuse. Ils n’ont qu’à porter attention à ça. Parce que c’est ce qui va aider la population », a-t-il laissé entendre.
Saïdou Hady Diallo et Hammady Sow pour Guineematin.com
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