Réforme de l’administration publique: le ministre Bourouno satisfait de la mobilisation citoyenne

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La modernisation de l’administration publique est au centre de la refondation stratégique de l’État impulsé par le Président de la transition, depuis le 05 septembre 2021. Pour gagner ce pari, le ministère du travail et de la fonction publique chargé de la coordination de ce vaste chantier, conformément à ces orientations a intégré un nouveau programme de réforme de l’Etat et de modernisation de l’administration publique.

C’est dans ce cadre que des experts et  consultants ont été récemment mobilisés, dans les différentes collectivités à travers le pays à l’effet de recueillir des données autour dudit programme de réforme. C’est ainsi que  le ministre François Bourouno s’est rendu dans les sous-préfectures de Tanènè (Dubreka) et Koba (Boffa), où il a tenu à  s’assurer de l’effectivité de cette collecte des données mais aussi de l’intérêt que les populations porte à la démarche.

A l’issue de son périple qui a coïncidé à la fin du travail du comité d’experts, le ministre a exprimé sa satisfaction vis-à-vis du travail abattu.

Il a précisé que le programme de réforme et de modernisation de l’administration publique repose sur une approche rigoureuse.

« Nous avons mobilisé des experts de haut niveau nationaux et internationaux. Et nous avons mis en avant l’expérience. Nous avons parmi les experts des fins connaisseurs de l’administration guinéenne, des gens qui ont servi l’administration, qui sont maintenant à la retraite, mais qui ont encore de la substance qui nous accompagne sur ce travail », a-t-il indiqué.

D’autres experts internationaux qui ont acquis de solides expérience dans d’autres pays modèles ont été également associés à cette initiative du département.

La méthodologie adoptée a consisté, à faire dans un premier temps un diagnostic approfondi de l’administration, en incluant une collecte de données auprès des acteurs des services publics à différents niveaux. Ce travail a été mené sur l’ensemble du territoire national.

« Des préfectures, des sous-préfectures ont été parcourues. Nous sommes aujourd’hui à Koba, après l’étape de Tanènè, où nos experts sont en train de travailler pour interagir avec les usagers de services publics », a précisé le ministre.

Ce type de programme, n’est pas individuel encore moins sectoriel. Il a déclaré qu’il s’agit plutôt d’un programme national, qui focalise une dimension participative et inclusive.

« C’est un programme national. C’est un programme stratégique. Malgré son caractère urgent, nous tenons à ce que la dimension participative et inclusive soit prise en compte. C’est ce qui fait que le programme intègre tous les acteurs. Les experts rencontrent tous les aspects de tous les secteurs, parce que c’est un programme pour la Guinée. C’est la réforme de l’État. C’est la modernisation de l’administration publique, de toute l’administration publique guinéenne », a-t-il indiqué.

Ce programme déjà enclenché permettra surtout de questionner les segments clés de l’administration. Il s’agit notamment de la simplification et de la réorganisation administrative, la simplification des procédures administratives, le renforcement de notre système de déconcentration et de décentralisation, la moralisation de la gestion publique, l’efficacité et la performance du service public, ainsi que la participation citoyenne pour faire en sorte que le citoyen soit davantage au cœur et au centre de l’action publique.

Le ministre a mis en lumière la relation entre ce programme de réforme et celui du programme Simandou à l’horizon Simandou 2040. Faya François Bourouno a précise qu’il est un axe d’opérationnalisation de cette vision.

« Simandou 2040, c’est la vision de développement bâtie pour les 15 prochaines années. Et donc cette vision doit se mettre en œuvre à travers des actions sectorielles et d’autres actions multisectorielles. C’est pour cela que l’administration étant la colonne vertébrale de tout processus de développement ou la mise en œuvre de tout programme de développement, il était important de travailler sur ce programme qui urge d’ailleurs. Et donc ce programme va être un contributeur pour accélérer la mise en œuvre des ambitieux projets qui entrent dans le cadre du programme Simandou 2040 ». Souligne-t-il.

Le ministre a enfin remercié les experts pour la qualité du travail qu’ils sont en train de faire sur le terrain. Il a félicité les autorités à tous les niveaux : les gouverneurs, les préfets, les sous-préfets, les délégations spéciales, les autorités administratives au niveau régional, préfectoral et sous-préfectoral pour leur présence. Mais également les acteurs locaux et les populations à la base qui se sont mobilisés fortement pour soutenir cette initiative.

Le comité d’experts en charge de la déconcentration et de la décentralisation a mis en avant l’intérêt de la démarche. Fadama Itala Kourouma, membre dudit comité, a rappelé qu’ils ont été déployées à l’effet de partager leur expérience sur le terrain, et dressés un état des lieux du fonctionnement de l’administration publique guinéenne.

«  Depuis une dizaine de jours, nous sommes dans la région administrative de Boké pour essayer d’accomplir cette mission qui consiste à renseigner une fiche de données relatives aux informations à fournir pour nous permettre, dans le cadre de la participation, de nous mettre avec les acteurs locaux afin de recueillir leur point de vue sur l’état des lieux, en général, le fonctionnement de l’administration, de leur point de vue, mais spécifiquement aussi sur une autre thématique qui porte, comme je l’ai dit, sur la déconcentration et la décentralisation », a déclaré.

Cette collecte des données aupres des acteurs locaux permettra d’évaluer les faiblesse, les forces, les opportunités ainsi que les menaces qui qui pèsent sur l’administration en Guinée afin de trouver de trouver des pistes d’améliorations. Et à ce niveau assure-t-il: « Je peux vous informer qu’à toutes les étapes, nous avons essayé de rencontrer tous les acteurs locaux, à commencer par les autorités administratives territoriales, les élus locaux, les organisateurs de la société civile, et donc ce panel de personnes de ressources que nous avons rencontrées, nous avons échangé avec eux et nous avons recueilli leur point de vue. Nous sommes donc à cette étape-là aujourd’hui pour dire que nous avons fait un bon recueil d’informations et de données relativement à la mise en œuvre de ce grand programme de réforme de l’état et de modernisation de l’administration publique », a-t-il conclu.

Les responsables administratifs et locaux ont de leurs côtés pris l’engagement de vulgariser auprès des collectivités, les informations ainsi que les enseignements reçus durant cette session.

Alhassane Fofana 

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