Réaménagement de la structure gouvernementale : « La Guinée est à un tournant éminemment politique de son histoire » (Oyé Béavogui)

il y a 5 heures 36
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A travers un décret lu à la télévision nationale dans la soirée du lundi 30 juin 2025, le président de la transition a procédé à un remaniement de la structure gouvernementale. Ce sont cinq (5) départements ministériels qui sont concernés par cette décision. Est scindé en deux en deux ministères les départements concernés. Il s’agit notamment :

1-Du ministère de l’agriculture et de l’élevage scindé en :

-Ministère de l’agriculture

-Ministère de l’élevage

2-Ministère de l’énergie, de l’hydraulique et des hydrocarbures scindé en :

-Ministère de l’énergie

-Ministères de l’hydraulique et des hydrocarbures

3-Ministère du commerce, de l’industrie et des petites et moyennes entreprises scindé en :

-Ministère du commerce

-Ministère de l’industrie et des PME

4-Ministère de la jeunesse et des sports scindé en :

-Ministère de la jeunesse

-Ministère des sports

5-Ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat scindé en :

-Ministère de la culture et de l’artisanat

-Ministère du tourisme et de l’hôtellerie

En attendant la nomination des nouveaux ministres actuellement en poste a indiqué le décret. Une décision qui alimente les débats et cristallise les attentions.

Pour l’ancien secrétaire général par intérim du PDG-RDA, cela est loin d’un fait du hasard.

« Nous devons comprendre et s’il faut même admettre qu’aujourd’hui, la Guinée est à un tournant éminemment politique de son histoire puisque nous partons vers le référendum. On va sans dire que les objectifs ont certainement changé. Je ne suis pas dans le secret de Dieu ou je ne suis pas là si vous voulez je ne suis pas au sein de l’appareil étatique, mais je crois qu’il y a des nouveaux objectifs. Et conforme à ça, l’État, le gouvernement, le chef de l’État, donc, a voulu bien apporter une réponse structurelle afin de pouvoir permettre à son gouvernement d’atteindre les objectifs qui se sont assignés et qui vont se fixer pendant cette phase décisive qui nous mène vers le référendum constitutionnel et les autres élections qui viendront après », a-t-il dit.

Contrairement à d’autres citoyens Oyé Béavogui n’y voit pas de facto, une augmentation des charges de l’Etat en créant de nouveaux départements ministériels. Au contraire, cet acteur politique estime qu’en s’engageant de cette réforme, le Chef de l’Etat a pris en compte tous les paramètres y compris celui des finances publiques.

« Tous les actes, toutes les réformes que l’État mène sont assujettis notamment à la prise en compte des questions financières relatives à ces réformes-là. Donc, ce n’est pas en quelque sorte un jeu de hasard ou une situation qui est venue brusquement. C’est parce que toutes les réflexions justement ont été menées et je pense qu’ils ont en tout cas toutes les réponses à leur niveau et qui les a donc permis à cette réforme au sein de l’appareil gouvernemental », a réagi ce responsable du PDG-RDA.

S’agissant du projet de nouvelle constitution livré au grand public ce lundi, Oyé Béavogui confie qu’une des recommandations du parti auquel il appartient a été prise en compte dans le document. Il fait cas de la durée du mandat présidentiel qui passe de 5 à 7 ans et l’introduction des langues locales dans les programmes d’enseignement.

« Nous on avait dit un mandat de 5 ans ne suffisait pas à un Chef de l’Etat pour œuvrer à un véritable développement pour sa nation. Parce que si vous avez cinq ans et pendant ces cinq ans vous devez faire face à des élections communales et communautaires, vous devez faire face à des élections nationales, vous avez vu finalement vous avez combien de temps pour poser des véritables jalons d’un développement? Nous nous sommes dit que cela pèse négativement sur la capacité des régimes, sur la capacité des chefs d’État à œuvrer essentiellement dans un cadre développement ou à œuvrer essentiellement pour le développement du pays. Et c’est par expérience donc aux années antérieures que nous avons connues, depuis après 1984, que nous nous sommes dit qu’il fallait donc aller vers un septennat. Vous avez au minimum une année ou deux années électorales et les cinq ans, vraiment, on met tout ce qui est question politique de côté pour se focaliser essentiellement aux questions du développement. Et aujourd’hui, il faut reconnaître que ça, c’est un acquis. Et au-delà, il y a également la question des langues aujourd’hui, qui est en train, en tout cas, d’atteindre un niveau en termes de promotion qu’il faut saluer. Et je pense qu’il y a beaucoup d’aspects que compte cette Constitution. En tout cas, comme l’a dit le président du CNT qui nous rassemble, donc il faut autant promouvoir afin qu’elle soit votée favorablement au référendum et que le retour à l’ordre constitutionnel puisse être consacré, afin de permettre au peuple du Guinée d’aller de l’avant dans la refondation engagée sous l’impulsion du Général Mamadi Doumbouya ».

Il faut rappeler que sauf changement, les guinéens se rendront aux urnes pour le référendum le 21 septembre 2025. Une étape cruciale pour doter ou non la Guinée d’une nouvelle constitution. Mais en attendant, le Palais Mohamed V focalise toutes les attentions par rapport à l’identité des cinq (5) futurs ministres qui vont signé leur entrée dans le gouvernement.

Saidou Lébêré

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