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Le rapport annuel d’Amnesty international a été publié ce mercredi. Dans le document plusieurs manquements liés au respect des droits humains en Guinée sont mis à l’index.
On parle de l’interdiction totale des manifestations, de la restriction de l’espace civique, des détentions arbitraires, des disparitions forcées et des conditions de détention inhumaines.
L’OGDH dit être en phase avec Amnesty International Guinée sur ce constat fait sur la situation générale des droits humains en Guinée durant l’année écoulée.
« Vous n’êtes a sans savoir que l’année écoulée a été marquée par la perpétuation de l’interdiction systématique du droit de manifestation, la répression des voix dissidentes, les enlèvements et kidnapping des défenseurs, le harcèlement judiciaire contre les acteurs politiques, la restriction et la fermeture des médias importants, notamment les radios FIM-FM, Djoma FM et Espace FM par un arrêté du ministre en charge de l’information à cause notamment de leur liberté de ton. La fermeture de ces médias d’une grande audience a été une chose inédite dans notre pays et marque un recul dangereux pour la liberté de la presse, gage de la démocratie et la pluralité d’opinions », a réagi le chargé de communication de l’OGDH.
Sur le cas spécifique des disparitions, Alseny Sall regrette qu’en dépit de l’annonce de l’ouverture d‘enquêtes sur les cas de Foniké Mengué et Billo Bah, de Sadou Nimaga ou du journaliste Habib Marouane Camara par les autorités judiciaires, aucune communication n’a été faite par les autorités pour informer leurs familles, l’opinion nationale et internationale sur l’état d’avancement des enquêtes
« Il en est de même sur les autres allégations de violations des droits humains commises en marge des manifestations ou encore sur le drame de N’zérékoré ! Bref, la situation des droits humains reste préoccupante D’autres situations telles que celle de M. Abdoul Sacko et la condamnation de Monsieur Aliou Bah pour offense au chef de l’état s’est rajoutée à ces cas pour l’année en cours. Et comme vous le savez tout cela se passe dans un contexte de prolifération de mouvements de soutien et des prises de positions des hauts commis de l’Etat en faveur de la candidature du Général Mamadi Doumbouya ce, en violation de la charte de la transition et de ses déclarations de départ après la prise du pouvoir », a-t-il poursuivi.
Le constat est fait. Il est exempt de tout reproche aux yeux du chargé de communication de l’OGDH. C’est pourquoi Alseny Sall exhorte les autorités de la transition à rectifier le tir. D’où ses recommandations.
« Ce que nous pouvons dire en termes de recommandations, c’est de demander aux autorités de la transition de prendre à bras le corps les manquements et recommandations contenus dans ce rapport et de les intégrer à la politique de l’État pour une meilleure protection des droits humains dans notre pays », a-t-il sollicité.
Sékou Diatéya