Processus électoral : forte mobilisation citoyenne à Forécariah pour la correction des erreurs (de notre envoyé spécial)

Dans le cadre de la poursuite des activités du processus électoral en Guinée, pour favoriser le retour à l’ordre constitutionnel, le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), à travers la Direction Générale des Élections (DGE), a entamé depuis quelques jours la phase de contrôle, de vérification, de correction et de gestion du contentieux sur les listes électorales provisoires.

Cette opération va permettre aux électeurs figurant déjà dans le fichier électoral permanent et dont les données numériques, à savoir : l’empreinte digitale, le visage ou l’iris, sont incomplètes, de passer devant la machine pour une reprise de leur inscription. Elle va également permettre à ceux qui ont des données d’état civil incomplètes de repasser devant les agents déployés sur le terrain pour la correction.

Le préfet de Forécariah, lieutenant-colonel Mohamed V. Camara, a, dans sa communication, fait savoir que toutes les conditions sont réunies pour la réussite de cette opération à Forécariah-ville et dans les différentes localités de sa circonscription.

« Tous les kits sont là. On a procédé à leur déploiement dans tous les secteurs, les districts et les sous-préfectures. Avant même votre arrivée, j’ai tenu à rencontrer la jeunesse, qui est un maillon fort de la population guinéenne, les femmes et les religieux, pour la réussite de cette opération», a-t-il déclaré ce mercredi 30 juillet. 

Poursuivant, Mamadou Aliou Barry, directeur préfectoral chargé des élections, a, dans une interview accordée à notre rédaction, exprimé toute sa satisfaction suite aux résultats obtenus jusque-là. « C’est un sentiment de joie, vu tout ce qu’on a fait pendant les deux mois de recensement de la population. On a pu recenser 198 000 personnes, mais malheureusement, il y a des cas d’erreurs sur plusieurs d’entre elles, sur leur filiation et sur les données biométriques incomplètes que nous sommes en train de corriger. »

Selon le directeur préfectoral chargé des élections, les citoyens sont fortement mobilisés, puisqu’en quatre jours, dit-il, dans un seul secteur du quartier Madina, ils ont pu traiter près de 1 000 copies. « On a compris que la Direction Générale des Élections a des soucis par rapport à tous les citoyens ; ils veulent que tous ceux qui ont l’âge de voter puissent participer aux élections. C’est pourquoi ils ont encore eu le souci de faire venir des agents sur le terrain pour la correction des erreurs. On a déployé plus de 45 personnes sur le terrain comme opérateurs de saisie à Forécariah, et plus de 554 personnes doivent faire la pré-correction avant la saisie. »

Gaoussou Kader Diaby, logisticien de la Direction Générale des Élections du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, a pour sa part expliqué les objectifs de cette étape « 36 collègues et moi avons été affectés sur toute l’étendue du territoire pour faire face au problème, apporter un appui aux différents directeurs préfectoraux, dans la supervision, la vérification, la correction, la gestion et le contrôle des fichiers électoraux.

Ce logisticien du Ministère de l’Administration du Territoire et de Décentralisation de rappeler : «Nous avons appelé tous les intervenants. Hier, nous avons eu deux séances de travail dynamiques, qui ont permis aux intervenants de comprendre leur rôle, leur responsabilité dans ce processus, et également de déployer des superviseurs de l’ancien recensement, qui sont désormais des agents de ré-enrôlement, ainsi que des agents de saisie qui reviennent, une fois encore, par la confiance du MATD, pour être des agents de correction sur les électeurs concernés». 

Rencontré au centre de correction, Mamadou Moussa Bah, citoyen résident au quartier Madina, dans la commune urbaine de Forécariah, a, après vérification, constaté beaucoup d’erreurs sur ses données d’état civil.

« J’ai trouvé qu’il y a des erreurs. Il n’y a pas ma filiation. Il y a aussi une erreur au niveau de ma profession. Après avoir échangé avec les agents, on m’a dit de partir chercher mon extrait de naissance pour procéder à la correction. »

Mamadou Yaya Barry, envoyé spécial à Forécariah

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