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Suite aux récentes allégations de l’ONG « Tournons la Page Guinée » concernant un prétendu débordement de cyanure dans la zone de Loïla, sous-préfecture de Koundian, dans la préfecture de Mandiana, la Société des Mines de Mandiana (SMM), tient à clarifier l’opinion.
Selon le responsable des relations communautaires de la société, il y a eu effectivement un débordement d’eau du troisième bassin dénommé SWD mais cette eau ne contenait aucun polluant, a-t-il assuré lors d’une récente conférence de presse.
« Effectivement, il y a eu un remue-ménage de la jeunesse de Loila dans l’après-midi du 15 septembre. Cela est dû à une forte pluie qui s’est abattue dans la nuit du 14 au 15 septembre 2025 sur la localité, et il y a eu un léger déversement de notre bassin de réserve d’eau, qui est le troisième bassin d’eau qui n’est pas toxique non seulement du point de vue environnemental mais qui n’a aucun impact sur la faune et la flore », a-t-il clarifié.
Les responsables de la SMM ont également précisé que les allégations selon lesquelles la mort de plusieurs têtes de bétail serait due à la pollution de l’eau par la société, sont infondées.
« Les jeunes sont venus, on a fait une visite de terrain, avec nos responsables de biodiversité, ils ont sillonné tout le long du cours d’eau jusqu’au village, il n’y avait aucun impact. Il y avait des poissons, des grenouilles dans les eaux. Le lendemain, ils viennent nous informer qu’ils ont cinq veaux qui sont morts en aval du bassin à plus d’un kilomètre, à proximité d’un parc à bétail dont le troupeau n’a pas été impacté et que cela serait dû à l’eau en provenance du bassin SWD. Mais on a trouvé que ces veaux étaient déjà en état de putréfaction avancée, on a constaté ça avec la mission préfectorale, sous-préfectorale et communale, qui étaient là le matin. Un animal ne peut pas mourir le matin et pourrir dans l’après-midi, parce qu’ils étaient totalement en état de décomposition et méconnaissables même », a-t-il ajouté.
De son côté, le responsable de l’exploitation de l’usine de la SMM, a expliqué le processus de traitement de l’eau.
« On a une unité de détoxication du cyanure, c’est le plus important. Le projet a été ficelé avec cette exigence environnementale à ce que l’unité serve à détoxiquer le cyanure et à le ramener à un taux qui peut être dans les normes environnementales et précisément les normes OMS. Donc, comme vous l’avez vu lors de la visite à l’intérieur de l’usine, c’est une norme de rejet qu’on respecte pour la neutralisation du cyanure qui est sorti de la section CIL (carbone in linche) par le métabucifite, le sulfate de cuivre et de l’air injecté dans le réacteur. Les deux réacteurs que vous avez vus à l’usine servent à détoxiquer le cyanure jusqu’à ce taux de l’OMS, (inférieure ou égal à 50 ppm). C’est cette eau qui est envoyée dans le grand bassin qu’on appelle le TSR. La boue reste sur place et l’eau est drainée par un système de drain qui l’amène dans le deuxième bassin qu’on appelle le RWD et cette eau est repompée à l’usine pour le traitement (circuit fermé). En cas d’excédent d’eau dans le RWD, il laisse couler l’eau au niveau de SWD qui est le troisième bassin. Ça trouve que non seulement, elle a été neutralisée par l’unité de détoxication, utilisée au niveau de l’usine, la nature a déjà joué son rôle, les rayons ultraviolets aussi, l’évaporation donc pratiquement. Elle sort totalement détoxifiée, il arrive au niveau du SWD avec des normes internationales, à tel point qu’on peut même jeter dans la nature », a-t-il expliqué.
Pour sa part, l’inspecteur régional de l’environnement et du développement durable, a confirmé que lors de leur mission de constat sur le site, ils n’ont observé aucun signe de dégâts sous l’effet du cyanure.
« Nous avions visité parce qu’on nous a dit qu’il y a eu des bœufs morts sur le site de la SMM, dus au cyanure. Arrivés, on a vu quelque part un cadavre de bœuf mais il ne restait que des os. Nous avons constaté aussi qu’à côté du site, il y a un parc de bœufs tous vivants. Nous nous sommes posé la question, si le bœuf mort avait bu du cyanure, pourquoi le reste du troupeau n’est pas touché, cela m’a donné à réfléchir. On est allé aussi voir le cours d’eau pour constater si la faune aquatique a été impactée. Parce que s’il y en a qui sont morts par suite de poison, ce serait visible sur l’eau. Mais il n’y en avait rien, on a même trouvé des petits poissons qui nageaient dans le cours d’eau, donc on s’est dit qu’ils ne sont pas affectés. On a aussi constaté un champ de maïs qui était à proximité et rien n’était dérangé là-bas aussi », a-t-il précisé.
Pour l’inspecteur régional des mines et de la géologie, le constat révèle que la biodiversité se trouve en bon état.
« Le constat de notre mission a révélé un peu la stabilité aquatique, terrestre ainsi que la flore et la faune tout est en bonne et due forme. Aucun animal n’est affecté. Sur le site, aucune présence de cadavre dans le cours d’eau, ni sur la terre ferme n’a été remarquée ; à part les restes d’animaux en putréfaction sous un arbre », a-t-il soutenu.
Quant au directeur du laboratoire régional de l’hydraulique de Kankan, il affirme qu’après l’analyse des échantillons d’eau prélevés sur le site minier et le cours d’eau avoisinant, aucun polluant ou cyanure n’a été détecté.
« L’équipe du laboratoire s’est rendue dans la zone, le jour du 18 septembre dernier. À l’issue de cette mission, on a fait des prélèvements d’échantillons. Mais, je vous avoue qu’au moment où mon équipe passait, on n’a pas trouvé de cyanure. Il n’y en avait pas. Quand les gens restent quelque part, dans les bureaux où je ne sais où, se permettent de dire qu’il y a pollution, il y a eu ça ou ça, nous, on se pose la question sur quelle base ils l’ont dit. Ils se sont permis de dire qu’il y a une pollution sans raison valable, c’est un crime. Ils vont faire révolter la communauté, ils vont créer beaucoup de problèmes et ils n’ont aucun résultat concret sur lequel ils se basent pour tenir de telles affirmations », a-t-il regretté.
Pour finir, le Directeur du laboratoire a affirmé que depuis 2018, ce sont eux qui font les analyses des eaux de toute la zone de la société y compris celles des communautés riveraines (industrielle, souterraine, et les eaux de surface).
À souligner que, la société des mines de Mandiana (SMM) se réserve le droit de porter plainte les jours à venir contre l’ONG ‘’Tournons la page Guinée’’, pour avoir distillé des propos mensongers à son encontre.
Cheick Mamady Conde, correspondant régional de Mosaïqueguinee.com