Photographie à Conakry : un art toujours vivant, malgré les défis du moment

La photographie reste un art incontournable pour immortaliser les moments forts, notamment les fêtes et autres événements majeurs. En dépit de l’émergence de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle (IA), les studios photo continuent d’attirer de la clientèle, surtout à l’approche des grandes célébrations nationales. Mais, les défis du secteur sont énormes avec la concurrence des smartphones et de l’intelligence artificielle (IA), a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

À chaque 2 octobre, le studio PhotoSir, situé au quartier Commandanyah, dans la commune de Dixinn, attire une foule de clients venus immortaliser l’événement. Pour Diallo Alhassane, photographe qui exerce sur place, malgré l’essor de l’intelligence artificielle, la demande reste forte et le studio continue de révolutionner la photographie locale.

Alhassane Diallo, photographe

« C’est devenu une routine maintenant. Chaque 2 octobre, il y a certains qui viennent, même le 30 septembre, bien avant ça. Il y a beaucoup de personnes qui viennent pour des photoshootings, bien avant qu’il y ait l’intelligence artificielle qui fait surface actuellement. La clientèle est là chaque jour. Vous-même vous avez vu dans le studio, il y a des gens qui sont déjà ici. Nous pouvons dire Dieu merci… Une photo est à dix mille francs guinéens et c’est grâce au Labo Photosir que le studio photo a révolutionné », a expliqué Alhasane Diallo.

Cependant, contrairement à l’année dernière marquée par un grand engouement, la fréquentation des studios photos semble en baisse cette année. Une situation qu’il attribue à la conjoncture économique ou encore à la proximité de la rentrée scolaire. « L’année passée, il y avait beaucoup d’engouement, mais cette année, il n’y en a pas beaucoup. Mais je ne sais pas, peut-être c’est la conjoncture ou vu qu’il y a l’approche des ouvertures aussi, peut-être que c’est ce qui fait ça », a laissé entendre notre interlocuteur.

La photographie constitue une source de revenus pour de nombreux acteurs du secteur. Mais, selon Alhassane Diallo, les difficultés actuelles pèsent directement sur leur activité. « On peut le dire ; oui, cela joue sur notre travail parce que la photographie, il y a beaucoup qui se nourrissent dedans ».

Malgré les contraintes économiques et la concurrence des nouvelles technologies, la photographie reste un métier vital pour de nombreux Guinéens. Entre passion et survie, les professionnels du secteur continuent de faire vivre cet art, symbole d’identité et de mémoire collective.

Jacqueline Kourouma pour Guineematin.com

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