Opération « Ouragan » à Coyah : 9 interpellations, des femmes au cœur du trafic (procureur)

À une cinquantaine de kilomètres de Conakry, dans la préfecture de Coyah, les opérations de répression du trafic de stupéfiants s’intensifient. Sous l’impulsion conjointe de la gendarmerie et du commissariat central, le parquet multiplie les poursuites contre les détenteurs de chanvre indien. Parmi les interpellés, de nombreuses femmes, signe d’une tendance inquiétante déjà observée dans la capitale et dans d’autres villes du pays.

Menée récemment par les forces de sécurité dans la préfecture, l’opération baptisée « Ouragan » illustre l’engagement renforcé des autorités dans la lutte contre les drogues, en particulier le chanvre indien. Le procureur du tribunal de première instance de Coyah, Mamady Lazare Bauret, a fait le point sur cette vaste action, pilotée par l’escadron de gendarmerie n°23 et le commissariat central.

« Pas plus tard que cette semaine, une femme a été interpellée en possession de 4 kg de la drogue Kush, suite à une perquisition méticuleusement menée », a-t-il indiqué, avant de poursuivre :

« Quelques jours plus tôt, ce sont 9 personnes, dont 4 femmes, qui ont été arrêtées dans le cadre de la même opération. Au total, 4 kg de Kush, 1 kg de chanvre indien, 35 boules conditionnées, des boîtes de chargeurs et d’autres substances suspectes ont été saisis. »

Tolérance zéro contre les stupéfiants

Ces opérations, a précisé le procureur, s’inscrivent dans une politique nationale de tolérance zéro face aux stupéfiants. Des actions similaires ont été récemment menées dans plusieurs communes de Conakry, où trafiquants et consommateurs font désormais l’objet d’une surveillance renforcée.

Selon le parquet, le phénomène, autrefois largement dominé par les hommes, touche aujourd’hui de plus en plus de femmes.

Interrogé sur le sort des personnes arrêtées, Mamady Lazare Bauret a précisé :

« La plupart des cas relèvent de procédures de flagrant délit. Les personnes déférées sont rapidement jugées ou en attente d’audience. À ce jour, aucun mineur n’a été concerné, mais nous notons une forte implication féminine dans la vente et la détention de drogue. »

Un avertissement clair

Face à l’ampleur du fléau, les autorités judiciaires et les forces de l’ordre de Coyah entendent maintenir la pression. Le message du parquet est sans équivoque :

« La lutte contre les drogues est une priorité nationale, et nul n’y échappera, quel que soit son genre. »

Sâa Robert Koundouno

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