OMVS : la Guinée accueille la session ordinaire de la Commission Permanente des Eaux

il y a 9 heures 43
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La 149e session ordinaire de la Commission Permanente des Eaux (CPE) de l’Organisation de la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) a débuté à Conakry, ce mardi 24 juin 2025.

Des échanges techniques entre pays membres

Venus de Mauritanie, du Sénégal et du Mali, les experts de l’OMVS vont échanger avec leurs homologues guinéens sur différents points liés à la gestion de l’eau dans le cadre des projets en cours.

La session ordinaire de cette commission de l’OMVS, qui s’étendra sur deux jours, est une occasion de passer en revue les recommandations des précédentes réunions de la commission, mais aussi les bilans de gestion des barrages de Manantali, Félou, Gouina et Diama pour la période du 26 juin au 21 août 2025.

« Je tiens tout d’abord à remercier l’ensemble des membres de la CPE pour leur engagement constant et leur esprit de collaboration, qui ont permis à notre commission de remplir pleinement sa mission. Je souhaite également exprimer notre profonde reconnaissance à Monsieur le Secrétaire général de l’OMVS pour sa présence parmi nous et pour le soutien précieux qu’il accorde à nos travaux. Chers collègues, les résultats de notre réunion d’hier ont permis de dégager une tendance générale normale dans les différentes parties du bassin. C’est un signal positif et encourageant, mais qui nous invite à rester vigilants. », a déclaré Ahmed El Wavi, président de la Commission Permanente des Eaux de l’OMVS.

Prévisions hydrologiques et adaptation aux effets du changement climatique

Cette session permettra également aux experts d’échanger sur les usages au niveau du fleuve Sénégal, en vue d’un meilleur accès à l’eau potable pour les usagers, mais aussi d’aborder les questions de navigation.

Alors que les pays de l’OMVS ne sont pas épargnés par la problématique mondiale du changement climatique, la session de la CPE permettra aussi d’examiner des mesures d’adaptation aux effets de ce phénomène.

« Effectivement, c’est pourquoi, même hier, nous avons commencé par une réunion des experts pour faire des prévisions hydrologiques au niveau du fleuve Sénégal. C’est une actualisation d’ailleurs, car nous avions eu les premières prévisions en mai. Mais, compte tenu des tendances et des données récentes, nous avons jugé nécessaire d’actualiser ces prévisions. Celles-ci serviront également d’éléments d’entrée dans le travail que nous ferons aujourd’hui au niveau de la CPE, pour mieux programmer et gérer nos ouvrages, notamment les barrages, mais aussi pour prendre les dispositions et outils d’adaptation afin de sensibiliser, et également d’échanger avec les riverains pour éviter les désagréments des crues éventuelles sur le fleuve Sénégal. », a rassuré Niokhor N’dour, Secrétaire Général de l’OMVS.

Le Directeur des infrastructures régionales du Haut Commissariat de l’OMVS a rappelé que la CPE joue un rôle capital dans la gestion et la préservation des ressources en eau du bassin du fleuve Sénégal.

Ces ressources sont essentielles pour le développement économique et social des pays membres de l’organisation.

Cependant, les défis restent nombreux, notamment en raison des effets du changement climatique, selon lui.

« Les efforts conjoints de nos États ont permis la réalisation d’ouvrages communs, la mise en place de mécanismes de partage équitable des ressources, et la consolidation d’une coopération régionale qui fait aujourd’hui figure d’exemple. Cependant, malgré les progrès remarquables accomplis, de nombreux défis subsistent. Les effets du changement climatique, l’accroissement démographique et la pression croissante sur les ressources en eau menacent la durabilité de nos écosystèmes et la disponibilité de l’eau pour tous les usages. Face à ces enjeux, il est crucial que nous fassions preuve de proactivité. C’est précisément dans cette optique que les travaux de la CPE offrent un cadre privilégié pour faire le point sur les avancées, mais aussi pour réfléchir aux actions à entreprendre afin de renforcer notre résilience et améliorer la gouvernance de l’eau dans notre espace commun. », a invité Ahmed Ramdane Sylla.

Les experts guinéens de l’eau se montrent réconfortés par le choix porté sur leur pays pour la tenue de cette importante session de la Commission Permanente des Eaux de l’OMVS, comme l’a souligné le Directeur national adjoint de l’hydraulique.

« Nous accueillons la 149e session de la CPE, la Commission Permanente des Eaux, ici en Guinée. Cela nous conforte davantage, car nul n’ignore aujourd’hui que l’humanité entière est confrontée au problème de l’eau. Donc, si les experts se réunissent ici, en Guinée, pour discuter de cette thématique, nous la saluons avec enthousiasme et nous l’encourageons. La Direction nationale est la structure focale de tous les organismes en Guinée. Donc, c’est un devoir pour nous d’accompagner la CPE pour sa réussite.», s’est réjoui Dr Alkaly Camara.

Les travaux porteront essentiellement sur :

L’état d’exécution des recommandations issues des réunions précédentes de la CPE ;

Le bilan de gestion des barrages de Manantali, Félou, Gouina et Diama, selon le programme établi lors de la 148e réunion ;

L’adoption du programme de gestion desdits barrages pour la période du 6 juin au 21 août 2025 ;

L’examen de plusieurs points divers, dont :

• Les résultats de la prévision saisonnière ;

• Le bilan des prélèvements pour l’année 2024 ;

• L’entretien des axes hydrauliques de la SOGED ;

• La définition de la date et du lieu de la prochaine CPE.

Vers le renforcement des capacités et de la résilience

L’OMVS entend également renforcer les capacités techniques de ses experts et améliorer les dispositifs d’anticipation et de réponse face aux risques liés à l’eau, notamment les inondations et les sécheresses.

Hadja Kadé Barry

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