OGP: quand une affaire de détournement révèle des dissensions entre le DG et son adjoint

Alors que l’opinion publique avait détourné son regard de l’Office Guinéen de Publicité (OGP), autrefois au cœur de toutes les attentions, une nouvelle affaire de détournement vient éclabousser la structure.

Comme si cette entreprise était condamnée à vivre au rythme des scandales de toutes sortes.

Cette fois encore, la situation est loin d’être honorable. Au-delà du scandale financier, elle met en lumière une profonde mésentente entre les deux premiers responsables de l’institution, à travers des courriers abondamment relayés, révélant une collaboration désormais difficile.

Le déclic est venu de la décision du Directeur Général Adjoint (DGA), qui a suspendu pour des faits présumés de détournement le Directeur de la prospection et du marketing, Kalil Chérif.

« Il y a de cela deux mois, il vous a été demandé de fournir les pièces justificatives relatives à la sous-facturation des supports publicitaires de la société MTN au titre de l’exercice 2025, ayant fait passer le montant de 2 700 000 000 FG (en 2024) à 900 000 000 FG. Faute de preuves vous innocentant, votre acte constitue un détournement de fonds de l’entreprise. Par conséquent, à titre conservatoire, vous êtes suspendu de vos fonctions », indique le courrier signé du DGA , Jean Marie Soriba Koumbassa, en date du 28 octobre.

Mais cette décision n’a pas tardé à être rapportée le même jour par le Directeur Général (DG), Aladji Cellou, qui a dénoncé, sans équivoque, l’« insubordination » de son adjoint. Il affirme que la suspension du cadre incriminé a été décidée et publiée « sans son information ni son approbation ».

Toutefois, le DG a remplacé le mis en cause à son poste, tout en s’abstenant de sanctionner son adjoint, sans doute pour éviter un conflit ouvert.

Pour plusieurs observateurs, la guerre ne fait que commencer entre le Directeur Général et son sulfureux adjoint, connu pour ses apparitions remarquées sur les réseaux sociaux, jugées peu compatibles avec la posture qu’exige la fonction qu’il occupe.

Mognouma