Nouvelle route T6–Kagbélen: les riverains en colère après des séries d’accidents meurtriers et réclament la pose des ralentisseurs

Les riverains de la nouvelle route longeant la voie ferrée, reliant la T6 à Kagbélin en traversant les transversales T7, T8, T9 et T10, se sont réveillés ce mardi 16 décembre dans un climat de vive tension. En signe de protestation, ils ont érigé des barricades, paralysant momentanément la circulation sur cet axe très fréquenté.

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Cette mobilisation fait suite à une recrudescence d’accidents de la route, souvent mortels, enregistrés sur cet itinéraire. Le dernier drame en date s’est produit dans la nuit de lundi à Kalokhoya, secteur Doumbouya. L’accident a coûté la vie à un apprenti chauffeur, tandis qu’une autre victime, grièvement blessée, se trouverait dans un état critique.

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Face à cette situation jugée alarmante, les manifestants exigent l’installation urgente de ralentisseurs, communément appelés dos d’âne, afin de contraindre les conducteurs à réduire leur vitesse. Parmi eux, Mme Aïssatou Diallo, résidente du quartier, exprime la colère des habitants.« Notre mobilisation n’a pas pour objectif de semer le désordre ni de proférer des injures. Nous voulons simplement attirer l’attention des autorités. Les chauffeurs empruntent massivement cette route et roulent à vive allure, sans se soucier des enfants qui la traversent pour se rendre à l’école ni des femmes qui se rendent au marché. Les accidents sont fréquents et, malheureusement, toutes les victimes ne survivent pas », déplore-t-elle.

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Revenant sur le drame survenu la veille, elle ajoute « Hier soir, un apprenti chauffeur et son maître ont été victimes d’un accident. L’apprenti est décédé sur place, tandis que l’auteur de l’accident a pris la fuite. Le second blessé, qui souffre de fractures aux bras, a passé la nuit dans un centre de soins avant d’être transféré ce matin dans une autre structure médicale. Sa survie demeure incertaine. Seul Dieu sait s’il s’en sortira.»

Poursuivant son intervention, Mme Diallo insiste sur la nécessité de poser les ralentisseurs sur cette route fortement pratiquée. « Nous les femmes, ́nous sommes sorties aujourd’hui pour faire entendre notre voix. Perdre des proches quotidiennement à cause des accidents n’est pas acceptable. L’installation de dos d’âne permettrait de réduire la vitesse des véhicules et, même en cas d’accident, d’en limiter la gravité. Si vous aviez vu l’état de la victime hier, vous ne pourriez rester indifférent, quel que soit votre état d’esprit»

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Selon les dernières informations, les éléments de la gendarmerie dépêchés sur les lieux sont parvenus à calmer les manifestants. La circulation a repris progressivement et la pose des ralentisseurs a commencé, bien que la situation demeure tendue.