MINES- Alors qu’AGB2A-GIC reste bloquée, les activités reprennent sur le port de SD Mining

il y a 1 jour 43
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Une lettre signée par le secrétaire général du ministère des Mines et de la Géologie, dont nous avons obtenu copie, autorise la société Zincheng à exporter de la bauxite depuis le port de Kokaya, exploité par SunDa Mining (SD Mining).

Cette décision soulève de sérieuses interrogations sur la gestion du permis de Guinea Brain Touch (GBT), théoriquement non concerné par la vague de retraits de titres miniers. Pourtant, AGB2A-GIC, active sur ce périmètre, demeure bloquée depuis une injonction du ministère des Mines en mai 2025.

Des images reçues de sources locales confirment que les opérations ont repris sur le port de SD Mining dès la matinée du mardi 12 août 2025.

Qui se cache derrière la société Zincheng ? Pourquoi bénéficie-t-elle d’un tel traitement préférentiel ? Pourquoi autoriser la reprise des activités sur ce site alors que des instructions claires avaient été données pour suspendre toutes opérations à Boffa, Fria et Télimélé — zones incluant le périmètre de GBT ? Cette reprise soulève des inquiétudes, d’autant plus qu’elle permet à SD Mining de générer des revenus malgré l’arrêt officiel des travaux. Pire, SD Mining a un moment ignoré les injonctions des autorités avant de finir par s’y plier, au moment où AGB2A-GIC a toujours respecté les décisions administratives…

Pour mémoire, le ministre des Mines, Bouna Sylla, avait signé un Memorandum d’entente (MoU) avec SD Mining — société aux intérêts exclusivement chinois — pour la reprise du permis retiré à Axis Minerals. Cette décision a été prise sans consultation d’AGB2A-GIC, entreprise 100 % guinéenne, pourtant active sur le même périmètre. Face au tollé suscité, le ministre a été contraint d’annuler l’accord. Et pour cause : l’offre initiale de SD Mining pour le premier versement à l’État s’élevait à 50 millions USD, contre 150 millions USD proposés par AGB2A-GIC. SD Mining promettait ensuite des paiements hypothétiques de 75 millions USD puis 125 millions USD. AGB2A-GIC, de son côté, s’engageait à verser immédiatement 150 millions USD, suivis d’un complément de 100 millions USD dans un délai de six mois.

AGB2A-GIC, entreprise guinéenne, réinvestit ses bénéfices localement et emploie plusieurs centaines de travailleurs, toujours rémunérés malgré la suspension des activités. À l’inverse, SD Mining a placé une grande partie de son personnel en congé technique.

Cette situation risque de provoquer de vives réactions, tant elle met en lumière un traitement inéquitable entre une société nationale active et une entreprise étrangère favorisée, qui continue à engranger des revenus pendant que sa concurrente reste paralysée.

Maïmouna Traoré, juriste, Paris, France

L’article MINES- Alors qu’AGB2A-GIC reste bloquée, les activités reprennent sur le port de SD Mining est apparu en premier sur Mediaguinee.com.

Lire l'article en entier