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Une plainte a été déposée en 2024 auprès du parquet de la Cour d’appel de Casablanca contre un prêtre français, accusé de violences sexuelles sur plusieurs mineurs étrangers, en majorité originaires de Guinée. L’affaire, révélée par le média marocain « Enass » et relayée le 4 novembre 2025 par « InfoMigrants », met en lumière un système d’exploitation présumé qui aurait duré plusieurs années.
Selon « Enass », le religieux mis en cause, le père ‘’Antoine Exelmans’’, exerçait à Casablanca après avoir officié dans d’autres diocèses du Maroc, notamment à Oujda. La plainte, déposée en mai 2024, évoque des abus sexuels sur six jeunes hommes, dont cinq demandeurs d’asile guinéens et un Camerounais.
Les faits se seraient déroulés entre 2020 et 2024, période durant laquelle le prêtre aurait profité de la précarité et de la vulnérabilité de jeunes migrants. Citant une source proche du dossier, « Enass » rapporte que le religieux aurait eu des relations sexuelles régulières avec au moins l’une des victimes, alors mineure. Trois des six plaignants ont déjà été entendus par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca.
Les victimes, aujourd’hui âgées de 17 à 21 ans, étaient toutes mineures au moment des faits présumés. Quelques semaines après le dépôt de la plainte, le père Exelmans aurait quitté le Maroc. Selon « Enass », il aurait « pris la fuite dimanche 16 juin 2024, à la veille de l’Aïd El-Kebir », précisant que le lancement de l’enquête judiciaire aurait précipité son départ.
Le prêtre résiderait désormais en France, où il aurait été entendu par la police judiciaire. L’archevêché de Rabat conteste cependant la thèse d’une fuite, affirmant que le religieux « n’est pas en cavale » mais « assigné à résidence » sur le territoire français.
Dans un communiqué transmis à l’AFP le 4 novembre, « Mgr Cristobal Lopez Romero », archevêque de Rabat, a assuré avoir « coopéré pleinement avec les autorités civiles compétentes, au Maroc comme à l’étranger ». « Dès que les faits ont été portés à notre connaissance, nous avons engagé les démarches prévues par le droit de l’Église et coopéré avec les autorités », précise le texte, soulignant la volonté de l’institution de « prendre très au sérieux les signalements reçus ».
Pourtant, selon Enass, l’archevêché aurait été alerté dès juillet 2024 sur le comportement du père Exelmans, alors responsable du service auprès des jeunes migrants. À l’époque, l’Église se serait contentée de lui interdire tout contact seul avec des mineurs et de lui imposer un suivi psychologique, sans le relever de ses fonctions.
Les témoignages recueillis par le média décrivent un « système Père Antoine » visant des jeunes « fragiles et isolés ». Les abus auraient pris diverses formes : attouchements, déshabillages forcés, voire rapports sexuels complets. « Certaines victimes refusaient, d’autres cédaient à ses tentatives répétées », confie une source proche de l’enquête à Enass.
Plusieurs plaignants demeurent aujourd’hui profondément marqués. « Depuis l’éclatement de l’affaire, l’un d’eux refuse de parler et décline toute aide psychologique », rapporte le média.
Arrivé au Maroc en 2016, le père Exelmans s’était bâti la réputation d’un « défenseur des migrants », selon plusieurs acteurs associatifs. Une image désormais ternie par des accusations graves, susceptibles d’entraîner des poursuites judiciaires en France comme au Maroc.
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il y a 3 heures
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