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Accusé par certains de naviguer à vue en politique, Alhoussein Makanera Kaké, coordinateur de la Synergie Général Mamadi Doumbouya, a livré une réplique vigoureuse à ses détracteurs. L’ancien ministre de la Communication est sorti de son silence pour dénonçant un « débat de caniveau » et a tenu à rétablir ce qu’il appelle « la vérité des faits ». Pour lui, les accusations à son encontre ne reposent sur aucune base.
« Le débat dans ce pays, c’est un débat de caniveau. Je veux vous prouver tout de suite que c’est un débat de caniveau. Quand je demande à ce monsieur qui a posé cette question de me dire quels sont les pouvoirs que j’ai prophétisés, je ne pense pas qu’il puisse citer. Citez-moi un seul pouvoir qui est venu ici, je l’ai prophétisé. »
Pour Makanéra, son parcours politique parle de lui-même. Il se dit être l’un des rares hommes politiques à avoir mené un combat politique bien avant les années 90, sans jamais céder à la facilité ou aux privilèges.
« Sortez-moi un seul leader de parti politique en Guinée qui soit plus constant que moi, même dans ce que vous appelez constance… Je suis le seul homme politique guinéen qui a commencé le combat avant même 1990. Jusqu’à l’arrivée de cette opposition au pouvoir, je n’ai même pas rencontré un ministre. »
L’ancien membre du gouvernement d’Alpha Condé revient en détail sur sa relation avec le pouvoir RPG et les raisons de sa démission : « J’ai été nommé ministre à moins de deux ans. Quand nous n’avons pas été d’accord sur la gestion financière et des ressources humaines, j’ai rédigé ma lettre de démission. Je suis allé la remettre à Kiridi Bamoura, à travers ma fille. Le président m’a ensuite convoqué à Sékhoutouréya. Je lui ai dit que je ne pouvais pas jouir des avantages des ministres pendant qu’on envoie des innocents en prison. »
Alhoussein Makanera Kaké estime que sa démission a permis de sauver certains cadres de l’arrestation.
« On a voulu les mettre en prison ici. C’est parce que j’ai accepté de démissionner que cela a été empêché. »
Radié du RPG après cet épisode, il a rejoint l’opposition, sans pour autant intégrer un autre parti : « Quand je suis allé au RPG Arc-en-ciel, ils ont pris la décision de me radier avec Ousmane Kaba. Là aussi, Ousmane Kaba est témoin, vous allez le voir. Mais quand je suis radié dans le parti au pouvoir, je suis obligé d’être opposant. (…) Je vais dans l’opposition, ce qui est étonnant, je discute avec Cellou Dalein Diallo. Il me demande d’intégrer son parti. Je dis non. Aujourd’hui, on a un adversaire commun[Alpha Condé]. Je peux faire chemin avec vous, mais je ne vais pas intégrer votre parti. »
Il dénonce ce qu’il appelle l’injustice politique dans la perception des engagements : « Celui qui vient en 2007 dans l’opposition devient propriétaire de l’opposition à ma place ? C’est répugnant. Moi, j’étais opposant depuis 1990. »
Revenant sur ses soutiens politiques, Alhoussein Makanera Kaké estime avoir toujours agi par conviction et non par opportunisme : « La politique, ce n’est pas choisir entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable. Alpha, ce n’est pas un pouvoir que j’ai rejoint. Le pouvoir d’Alpha, c’est mon pouvoir. »
Enfin, il conclut par un message clair à ses détracteurs :
« Si je suis avec un président, il peut me limoger, c’est normal. Mais si je quitte l’opposition, on dit que j’ai trahi. Chacun cherche à être président. Qui va trahir qui ? »
Par cette longue déclaration, Alhoussein Makanera Kaké espère faire taire ceux qui l’accusent de naviguer à vue en politique. Il se présente non seulement comme un homme de conviction, mais aussi comme un pionnier du combat démocratique guinéen.
Christine Finda Kamano
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L’article Makanéra défie : ‘’Qu’on me sorte un seul leader politique plus constant que moi en Guinée !’’ est apparu en premier sur Mediaguinee.com.