LFR 2025 : le ministre du Budget révèle les chiffres clés

il y a 6 heures 22
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En plénière ce vendredi 31 octobre 2025, les conseillers nationaux du Conseil National de la Transition (CNT) se sont pecnchés sur plusieurs projets de loi d’intérêt national.

Au cœur des travaux figurait la présentation de la Loi de Finances Rectificative (LFR) pour l’exercice 2025, un document essentiel qui permettra d’ajuster les prévisions budgétaires de l’État en fonction de l’évolution du contexte économique et financier du pays.

Outre cette question budgétaire, la plénière a abordé une série de textes relatifs au secteur culturel et artistique.

Sont ainsi examinés et délibérés les projets de loi suivants : Le projet de loi portant organisation des métiers du cinéma en République de Guinée ; Le projet de loi sur la protection et la valorisation des instruments traditionnels de musique et de danses ; Le projet de loi relatif à l’organisation des spectacles vivants ; Le projet de loi portant statut de l’artiste et des professionnels de la culture; Le projet de loi d’orientation de la recherche scientifique et de l’innovation.

A l’entame de son intervention, le ministre du Budget, Facinet Sylla, a tout d’abord salué les uns et les autres avant de décliner :

« La tenue de cette plénière m’offre, une nouvelle fois, l’insigne honneur et le privilège de m’adresser à votre auguste assemblée, pour vous présenter, au nom du Gouvernement, le Projet de Loi de Finances Rectificatives 2025, modifiant les objectifs budgétaires initialement fixés dans la loi de finances initiales 2025. Ce projet de loi de finances rectificatives tient compte de l’évolution récente du contexte économique et social, tant sur le plan national qu’international, ainsi que des nouvelles priorités du Gouvernement, en adéquation avec la dynamique de refondation en cours, impulsée par Son Excellence, le Général Mamadi Doumbouya, Président de la République, et sous la coordination de Monsieur Amadou Oury Bah, Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Depuis l’adoption de la Loi de Finances Initiale pour l’année 2025, plusieurs facteurs ont impacté le contexte économique et social. A l’international, la persistance des tensions géopolitiques et commerciales, notamment l’intensification du conflit russo-ukrainien, les instabilités au proche orient, ainsi que la tension commerciale découlant des droits de douane imposés par les Etats-Unis, constituent autant de facteurs d’incertitudes pesant lourdement sur la croissance mondiale », dira-t-il.

Sur le plan régional, affirme-t-il, « les pays enregistrent la flambée des dépenses sécuritaires ainsi que les conséquences du choc climatique dans un contexte de réduction drastique de l’aide extérieure. Il en résulte d’importants déséquilibres macroéconomiques, marqués par des soldes primaires en dessous du niveau de stabilisation de la dette, des réserves de change inférieures à trois mois d’importations, des taux d’inflation excédant 10%, des ratios entre le service de la dette et les recettes fiscales supérieurs à 20%. Sur le plan national, il convient de souligner l’engagement du Gouvernement en faveur du retour à l’ordre constitutionnel, matérialisé par la tenue du référendum constitutionnel le 21 septembre 2025 et la préparation des prochaines échéances électorales. Pendant la période sous revue, et sur implication personnelle du Président Mamadi Doumbouya, le gouvernement a fait face à plusieurs dépenses non initialement prévues. Cette période a également été marquée par la révision de la structure gouvernementale et la poursuite des travaux d’infrastructures liés au vaste projet minier de Simandou, véritable catalyseur du programme de développement socioéconomique durable et responsable Simandou 2040. »

A l’en croire, tous ces éléments justifient la révision des prévisions budgétaires initiales. « L’exécution du budget 2025 a été impactée par plusieurs éléments, notamment :

– La bonne tendance de la mobilisation des recettes induisant ainsi une hausse significative des prévisions de 7 887,31 Mds (+22,4%) ;

– Le financement de certains projets d’investissement par des émissions de titres d’Etat pour 5 679,3 Mds ;

– Le dépassement du niveau de paiement des arriérés antérieurs de 2 439 Mds à fin juillet 2025 par rapport à l’inscription initiale de 2 400 Mds ;

– la provision supplémentaire de 700 Mds GNF pour le financement des activités du chronogramme de la transition ;

– la provision de 400 Mds GNF pour la prise en charge de la gratuité de la Carte Nationale d’Identité (CNI) et de l’extrait de naissance biométriques ;

– la prise en charge de l’indemnisation des victimes des évènements du 28 septembre 2009 pour 109 Mds GNF ;

– le report de l’appui budgétaire attendu du FMI et de la Banque Mondiale d’un montant de 1 638,3 Mds GNF, en attendant la conclusion du programme économique et financier avec le FMI…»

Il convient dit-il de rappeler que les agrégats macro-économiques ayant servi de base à l’élaboration de la LFI 2025 ont fait l’objet d’actualisation. Ainsi, le taux de croissance du PIB est révisé de 7,0% à 7,2%, tandis que les prix à la consommation, en moyenne annuelle, enregistrent un recul de 1 point, passant de 6,0% à 5,0%.

Par ailleurs, il mentionne que le taux de change du franc guinéen par rapport au dollar américain demeure stable, se maintenant à moins de 8 500 GNF pour 1 USD.
Les prévisions budgétaires, établies sur la base de ces nouvelles hypothèses macroéconomiques et tenant compte des évolutions du contexte national et international, ont été réajustées afin d’assurer une meilleure cohérence entre les ambitions de développement du Gouvernement et les réalités économiques encours.

« Dans ce cadre, les prévisions de recettes sont désormais estimées à 43 063,46 Mds, soit une hausse de 22,4% par rapport à la LFI 2025. Cette progression est principalement portée par la forte augmentation des recettes douanières (+46,0%) et la croissance des recettes fiscales mobilisées par la Direction Générale des Impôts (+11,5%). La pression fiscale s’établit ainsi à 15,6% du PIB, contre 12% initialement prévu. Par ailleurs, ce projet de budget introduit deux mesures douanières majeures destinées à améliorer les conditions de vie de nos populations, à lutter contre la fraude sur les véhicules neufs, au renouvèlement du parc automobile vieillissant, source de fréquents accidents, à s’attaquer à certaines causes des incendies qui endeuillent nos familles de façon récurrente, etc. Il s’agit de :

1-L’exonération de la TVA et de la réduction des droits de douane sur l’importation et la vente de véhicules neufs, parties et accessoires neufs.

2- L’exonération de la TVA à l’importation et de la réduction de douane sur l’importation et la vente de certains équipements et matériels électriques.

Concernant les dépenses, elles sont révisées 53 394 Mds, soit une augmentation de 22,8%. Cette hausse est portée principalement, par ordre d’impacts, par les dépenses d’investissement. Elles progressent de 29,9%, portées essentiellement par la prise en compte de nouveaux projets financés par les émissions de titres d’Etat. Ces dépenses d’investissement représentent 39,4% du total des dépenses et sont financées à 76,1% par les ressources intérieures.

Quant aux dépenses courantes, elles augmentent de 18,6%, en raison de l’accroissement des intérêts de la dette intérieure de 66% et des achats de biens et services de 53%.

Plus loin, il précise que : « le présent projet de budget révisé dégage un solde budgétaire déficitaire de 10 330,5 Mds, soit 4,0% du PIB contre 3,1% iinitialement. »

Youl

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