LFR 2025 : la croissance, l’inflation, la monnaie, BCRG dresse le tableau de bord l’économie nationale

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Devant les conseillers nationaux de la Transition, ce vendredi 31 octobre 2025, le discours de Mohamed Lamine Conté, premier vice-gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG), a été à la fois ferme, rassurant et empreint de confiance.

Représentant le gouverneur, Dr Karamo Kaba, empêché, il a défendu avec rigueur la politique monétaire nationale, mettant en avant la bonne santé du franc guinéen, la maîtrise de l’inflation et la résilience de l’économie guinéenne dans un environnement international encore incertain.

« La stabilité de notre monnaie nationale est solide, et la Guinée continue de démontrer sa capacité à résister aux chocs économiques mondiaux », a affirmé d’entrée de jeu M. Conté, sous le regard attentif des conseillers nationaux réunis pour la présentation de la Loi de finances rectificative (LFR) 2025.

Un contexte mondial toujours incertain

Le vice-gouverneur a d’abord dressé un tableau du contexte international, encore marqué par les séquelles de la pandémie, les tensions géopolitiques persistantes et la volatilité des prix de l’énergie. Malgré ces facteurs de risque, la croissance mondiale devrait se stabiliser autour de 3 % en 2025, portée principalement par les pays émergents, tandis que les économies développées continuent de subir les effets d’un coût du crédit élevé.

Une économie nationale en pleine dynamique

Sur le plan national, la BCRG se félicite de la vitalité de l’économie guinéenne. Les résultats de l’enquête sur l’Indice du chiffre d’affaires (ICA) confirment cette tendance :

  • le secteur industriel progresse de 17,7 % ;
  • le secteur financier bondit de 58,4 % ;
  • le commerce et les services enregistrent une hausse de 32,5 %.

Ces performances traduisent, selon M. Conté, la solidité du tissu économique national, portée par une demande intérieure dynamique et un secteur financier robuste. La croissance du PIB réel est estimée à 7,2 % en 2025, tandis que l’inflation recule à 3,7 %, contre 4,7 % l’année précédente.

Une politique monétaire prudente et ciblée

« Le Comité de politique monétaire, réuni le 26 septembre 2025, a décidé de réduire le taux directeur et le coefficient des réserves obligatoires de 50 points de base, les fixant respectivement à 9,75 % et 11,75 %. »

Une décision, a-t-il expliqué, destinée à stimuler le crédit, encourager l’investissement privé et soutenir la consommation.

Revenant sur la récente crise de liquidité qui avait secoué le système financier, M. Conté a assuré que la situation était désormais maîtrisée :

« Aujourd’hui, cette période appartient au passé », a-t-il déclaré, saluant les efforts déployés par la BCRG pour garantir un accès suffisant à la liquidité pour l’État, les banques et les entreprises.

Des risques sous contrôle, mais une vigilance de mise

Tout en se félicitant des progrès réalisés, le vice-gouverneur a reconnu la persistance de certains risques : volatilité des prix mondiaux, pressions budgétaires liées au contexte électoral, ou encore risque de légère dépréciation du franc guinéen face à des chocs externes.

Pour y faire face, il a plaidé pour une meilleure coordination entre les politiques monétaire et budgétaire, condition essentielle au maintien de la stabilité macroéconomique et à la préservation du pouvoir d’achat des ménages.

Une gouvernance économique saluée

Saluant la notation B+ récemment attribuée à la Guinée, Mohamed Lamine Conté a mis en avant le rôle déterminant de la Banque centrale dans le maintien de la crédibilité financière du pays. Il a, à cet égard, rendu hommage au Président de la République, le Général de corps d’armée Mamadi Doumbouia, pour son leadership, et réaffirmé l’engagement de la BCRG à poursuivre ses réformes structurelles afin de consolider la stabilité et la performance de l’économie nationale.

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