Une demi-heure de pure magie rythmique
Sous la houlette de M. Bilia Bah, Directeur Général des Industries Culturelles et Créatives, la délégation guinéenne a débarqué avec deux troupes d’élite, dont la formation Yéli guinè. Mais c’est la troupe Djély déni balaföla qui s’est emparée de la scène pour livrer le moment le plus puissant et inoubliable de la soirée inaugurale.
Pendant près de trente minutes, intenses, les virtuoses de Djély déni balaföla ont joué du balafon, captivé, hypnotisé, et subjugué l’auditoire. Leurs balafons se sont transformés en plateformes de haute voltige rythmique, berçant le public avant de le projeter dans les méandres d’un répertoire incroyablement riche.
Les morceaux emblématiques tels que « Manè », « Mali Sadio », « Payapaya », et l’explosif « Fe sèkhè » ont été exécutés avec une maîtrise foudroyante et une passion brute. L’orchestration parfaite et l’engagement total des artistes ont marqué un véritable coup de force musical, rappelant à tous la profondeur et la vitalité de la tradition mandingue guinéenne.
Le balafon, cœur de la souveraineté
Au-delà de l’éclat de Djély déni balaföla, le FITB réaffirme une vérité : le balafon est bien plus qu’une relique. C’est un pont vibrant entre les nations, un vecteur puissant de l’identité africaine, et le centre de la transformation sociale recherchée.
Sikasso est, pour ces trois jours, l’épicentre d’une puissance culturelle partagée qui résonne avec l’idée d’un espace souverain uni.