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La commune rurale de Kourémalé, dans la préfecture de Siguiri, frontalière avec la République du Mali, vit une situation économique et sociale de plus en plus tendue. Le litre d’essence y a atteint la somme de 15 000 francs guinéens. Un prix inédit qui suscite l’indignation des habitants et alimente les soupçons d’un trafic organisé de carburant vers le Mali voisin. Dans la nuit du samedi 4 octobre, le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture y a fait un tour. Ce qu’il a constaté sur place dépasse les simples difficultés d’approvisionnement : des remorques, des minibus et des tricycles chargés de carburant circulent discrètement vers la frontière, alimentant un commerce parallèle en pleine expansion.
Selon les témoignages recueillis sur le terrain, plusieurs stations-service locales seraient complices de cette contrebande. Des gérants préfèreraient vendre leur stock à des trafiquants, qui le revendent au Mali à des prix plus attractifs, plutôt que de servir la population guinéenne. Une stratégie illégale mais rentable, qui entraîne une rareté artificielle de l’essence à la frontière.
« Il y a du carburant, mais il prend juste la mauvaise direction », lâche, amer, un chauffeur de taxi-moto, Mamoudou Tounkara, rencontré à Kourémalé. « Nous sommes les victimes de ce système qui ne profite qu’à une poignée de spéculateurs », ajoute-t-il.
Face à cette flambée injustifiée des prix, les citoyens de Kourémalé expriment leur colère croissante et leur désarroi. Dans une région déjà économiquement fragile, l’explosion du prix du carburant affecte directement les activités commerciales, les transports et le coût de la vie. Des voix s’élèvent pour demander une intervention rapide et ferme des autorités locales et nationales. Certains appellent à un renforcement du contrôle aux frontières, d’autres réclament des sanctions exemplaires contre les gérants de stations complices de cette économie souterraine.
Au-delà de Kourémalé, cette situation met en lumière les failles du système de distribution de carburant en Guinée, et l’absence de mécanismes de contrôle efficaces dans les zones sensibles. Si rien n’est fait, le carburant risque de devenir un produit de luxe pour les citoyens, pendant qu’il alimente un marché parallèle florissant à l’étranger.
Pour les habitants de Kourémalé, l’attente d’une réponse étatique se fait pressante. Ils rappellent que la sécurité économique d’une frontière ne se mesure pas seulement en postes de contrôle, mais aussi en justice sociale et en accès équitable aux ressources de base.
Moussa Gbérédou Condé pour Guineematin.com
Tel:(+224)622 478 601
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