Le BGDA renforce le dialogue avec les auteurs : une deuxième rencontre annuelle axée sur la transparence et la gestion des droits

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La salle de conférence du Bureau guinéen du droit d’auteur (BGDA) a accueilli ce mercredi, 25 juin 2025, la deuxième rencontre annuelle entre la direction générale de l’institution et les créateurs d’œuvres littéraires et artistiques. Un rendez-vous inscrit désormais au calendrier trimestriel du BGDA, dans le but de renforcer la concertation avec les principaux bénéficiaires de ses actions : les auteurs, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Présidée par le directeur général du BGDA, Moussa Fofana, cette rencontre a été l’occasion pour l’institution de dresser un état des lieux de la gestion des droits d’auteur en République de Guinée, de discuter des difficultés rencontrées et de co-construire avec les auteurs des solutions durables et adaptées.

Moussa Fofana, directeur général du BGDA

« Nous avons décidé cette année de faire quatre rencontres avec les auteurs, ceux-là mêmes pour qui le BGDA existe. C’est la deuxième session aujourd’hui. Tous les trois mois, nous voulons les informer de la gestion de leurs biens, leur exposer les défis rencontrés, mais surtout échanger avec eux sur les perspectives », a-t-il expliqué.

Cette initiative s’inscrit dans le Plan de travail annuel (PTA) du BGDA, impulsé par la nouvelle direction. Elle vise à garantir une gestion inclusive, planifiée et transparente des droits d’auteur. Le mot d’ordre de cette démarche : « Tout ce qu’on fait pour moi, sans moi, est contre moi ».

Pour Soussoy d’Ebène Akin, secrétaire exécutif à la communication de l’association des écrivains de Guinée, cette rencontre est d’une importance capitale dans la compréhension des différents droits perceptibles par les auteurs guinéens.

« Cela revêt une très grande importance. Nous avons été invités à participer à cette réunion pour qu’on puisse nous dire un certain nombre de mécanismes. Des mécanismes qui sont liés au recouvrement des œuvres d’auteurs, des mécanismes qui sont liés au paiement des droits d’auteurs vis-à-vis des écrivains et des autres artistes. Et je pense que c’est vraiment une excellente chose surtout que c’est pratiquement chaque trois mois que ces choses-là sont expliquées aux auteurs et il leur est demandé donc de participer activement à ces paiements et à ces recouvrements », a-t-il indiqué.

Cette rencontre s’est voulue pédagogique, mais aussi mobilisatrice. En rendant compte de sa gestion et en sollicitant l’implication des auteurs, le BGDA affirme sa volonté de bâtir une institution transparente, proche de ses bénéficiaires et respectueuse des droits créatifs. Doudou Béni, artiste, auteur, compositeur et chargé des conflits et contentieux de l’union nationale des artistes et musiciens de Guinée (UNAMGUI), appelle ses pairs à plus de collaboration et le BGDA à plus de communication.

Doudou Béni, artiste, auteur, compositeur et chargé des conflits et contentieux de l’union nationale des artistes et musiciens de Guinée (UNAMGUI)

« Notre rôle aujourd’hui, c’est de les assister, leur venir au secours (…) pour qu’on puisse avoir un bon résultat. Donc, c’est ça que je demande, surtout la communication. Tout ce que le BGDA doit faire, quand il communique, là, nous, on va comprendre. Puisque parmi nous, il y a des gens qui ne comprennent pas totalement. Il y a des illettrés, on est compliqué. Donc, quand tu n’expliques pas bien concernant le problème de droit, on ne va pas comprendre. Si on veut payer quelqu’un soi-disant le droit de communication ou tel droit, s’il ne connaît pas, il va venir en disant : moi, je vais venir prendre mon droit. Lui-même ne connaît pas quel droit il doit prendre. Là, il faut qu’il donne l’explication à ces jeunes artistes pour qu’on puisse trouver la solution, pour qu’on puisse comprendre quel droit qu’on doit prendre et quel droit qu’on ne doit pas prendre », a-t-il dit.

Le cœur du message adressé aux créateurs lors de cette rencontre concernait la répartition « effective et totale » des droits. Le Directeur général a tenu à détailler le processus administratif qui mène à la redistribution des redevances, tout en insistant sur le rôle indispensable des auteurs dans ce mécanisme.

« Ce travail est fait, la liste est sortie, elle est publiée. Mais aujourd’hui nous avons la difficulté de recevoir des auteurs pour deux raisons. La première est que l’œuvre reçue, l’œuvre pour laquelle le droit est payé ne peut pas être payée sans qu’il n’y ait une identification préalable. En fait, l’auteur doit venir nous dire, dans cette œuvre qui a fait l’objet de recouvrement au BGDA, moi je suis intervenu en qualité d’auteur et si vous voulez compositeur. Il y a M. Kamara qui a été arrangeur, il y a l’autre qui a été beatmaker. C’est ce travail qu’on a besoin des auteurs en amont », a-t-il insisté.

Autre défi soulevé : le manque de coordination pour le versement des redevances. Le BGDA a définitivement abandonné le paiement en espèces, au profit de solutions électroniques (transferts bancaires ou via Orange Money). Cela implique que les auteurs doivent impérativement transmettre leurs coordonnées bancaires ou leurs numéros de mobile money.

Prochain rendez-vous prévu dans trois mois, pour continuer ce dialogue constructif en faveur d’un écosystème culturel plus équitable en Guinée.

Lamine Kaba pour Guineematin.com

Tél : 620995917

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