L’harmonie guinéo-malienne résonne : le Festival du Balafon vers l’itinérance ?

​Du triangle au quatuor : L’ambition d’un héritage

​Au-delà d’une simple invitation à la neuvième édition malienne, la Guinée s’affirme comme un partenaire essentiel. Depuis Barcelone, le Ministre Moussa Moïse Sylla a initié un mouvement audacieux : l’itinérance du festival. Cette initiative, portée avec conviction par son émissaire à Sikasso, Monsieur Bilia Bah, révèle une ambition profonde : faire de la Guinée une partie prenante permanente de cette manifestation. L’objectif est de transmuer le « Triangle » fondateur (Mali, Burkina Faso, Côte d’Ivoire) en un Quatuor vibrant et pérenne.

​Niagassola : Là où vibre l’âme du monde

​La dixième édition est ainsi proposée d’être ancrée en terre guinéenne, à Niagassola. Ce n’est pas un choix anodin : ce site abrite le légendaire Sosso Bala, vénéré comme le père des balafons du monde. Comme l’a réaffirmé M. Bilia Bah face au Cabinet malien, accueillir l’événement ici n’est pas un simple geste diplomatique ; c’est la reconnaissance ultime de la Guinée comme le sanctuaire vivant de cet instrument ancestral.

​Si cet accord venait à se concrétiser, il ne ferait pas que porter le son du balafon au-delà des frontières de Sikasso ; il scellerait, dans la ferveur des notes, une unité culturelle inédite et puissante, prouvant que l’héritage partagé de l’Afrique de l’Ouest est plus vaste et plus profond que ses divisions géographiques.