Kolaboui (Boké) : pour plus de 12 000 habitants, le district de Tassara ne compte qu’un seul poste de santé

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Le district de Tassara, relevant de la sous-préfecture de Kolaboui, dans la préfecture de Boké, est confronté à un manque criant d’infrastructures de base. La localité, qui compte 12208 habitants, sur une superficie de 15 km², est composée de 13 secteurs. Mais, les routes y sont impraticables, il n’y a pas d’écoles et de postes de santé suffisants. Ce qui plonge autorités locales et populations dans un grand désarroi. Elles lancent un appel aux autorités pour diminuer leurs souffrances. Tel est le constat fait sur place par Guineematin.com à travers son envoyé spécial.

Dans un entretien accordé à notre envoyé spécial, le président du district de Tassara, Amara Somparé, a expliqué l’absence d’infrastructures sanitaires.

Amara Somparé, président du district de Tassara

« Tassara est une zone à vocation agro-pastorale. Donc, il y a la pratique de l’agriculture et de l’élevage. Et parmi les 16 districts de Kolaboui, à l’exception du centre, c’est le district le plus peuplé. Mais en matière d’infrastructures, il y a encore beaucoup à faire. Pour une superficie de 15 km², nous ne disposons pour l’instant que d’un seul poste de santé opérationnel, situé dans le secteur de Kolel ».

Cependant, des efforts sont en cours pour changer la donne. « Concernant les infrastructures, ce que vous voyez ici, cela a été planifié lors de notre élection, dans notre plan d’action élaboré en accord avec la communauté. La population n’a cessé de nous soutenir, notamment en nous envoyant de l’agrégat. Feu notre président (que Dieu ait son âme) avait laissé une somme de 25 millions de francs au nom du district, que nous avons utilisée pour construire le bureau du conseil du district de Tassara qui est en cours. Avant cela, notre plan d’action consistait à aller de secteur en secteur afin d’identifier des terrains destinés, à l’avenir, à accueillir des édifices publics. Nous avons également d’autres projets en cours, actuellement entre les mains de la commune de Kolaboui. Parmi ceux-ci, nous demandons la construction d’un poste de santé à Kinsili, la construction d’un collège à Tassara, et la poursuite des travaux de l’école primaire en construction à Kalmaya. Nous avons déjà posé les fondations. Actuellement, un seul centre de santé est opérationnel. Kibély, lui aussi, a prévu dans son programme d’avoir un centre de santé, vu l’éloignement du secteur. Chaque secteur éloigné a besoin d’une infrastructure de proximité. Il faut que le cadre sanitaire soit renforcé. C’est le vœu de la population », a souligné Amara Somparé.

Par ailleurs, notre interlocuteur indique que le district a besoin d’adduction d’eau, puisque les forages ne fonctionnent pas. « À Kolel, avec la contribution des enfants du district résidant ailleurs ou dans le pays, nous avons réalisé deux forages pour un coût total de 140 millions de francs. Chaque famille a pu bénéficier d’une pompe. Ce que nous demandons à l’État et à tous ceux qui peuvent nous venir en aide, c’est que l’approvisionnement en eau soit amélioré. Car les forages ne sont pas fiables à 100 %, surtout dans les secteurs suivants : Madina, Boutiguiria, Kolel, Sonsolia et Milia. Dans ces zones, de nombreux forages sont en échec. C’est pourquoi nous demandons que le château d’eau prévu à Kalmaya soit réalisé. Il pourrait alimenter ces secteurs en eau, car selon les spécialistes, c’est la meilleure solution, plutôt que de continuer avec des forages », a dit M. Somparé.

Concernant la route de 23 km reliant Tassara à Khorira, Amara Somparé déplore le manque de sérieux dans le projet de réhabilitation financé par la Banque mondiale, abandonné depuis deux ans. Il salue néanmoins les efforts de la communauté pour la réalisation des infrastructures locales. « Pour ce qui est de la route, vous avez vous-mêmes constaté son état. Elle devait être construite dans le cadre d’un projet appelé SBGR, il y a environ deux ans. Mais aujourd’hui, elle est totalement impraticable. Vous l’avez vu de vos propres yeux. Rien n’a été fait depuis pour l’entretenir de manière sérieuse. Pendant l’hivernage, il fallait emprunter des déviations. On a bien vu quelques tas de granite et un peu de sable déposés, un camion plein peut-être, mais après cela, plus rien. On ne sait pas ce qui a été décidé. C’est pourquoi nous profitons de cette occasion pour lancer un appel solennel afin que les travaux soient réellement repris et achevés. Quand on parle de réhabilitation, c’est pour mettre la population à l’aise. Mais ici, c’est tout le contraire. Cela fait deux ans que ce projet a été lancé, financé par la Banque mondiale à travers le programme PDL. Nous, en tant qu’autorités locales, nous faisons de notre mieux. Tout ce que nous avons pu réaliser jusqu’ici provient des efforts de nos pauvres populations. Elles cotisent, mettent les moyens à disposition. Nous comprenons cela. Et en retour, nous encourageons ces efforts. Nous lançons aussi un appel solennel à toutes celles et ceux qui sont ici ou ailleurs, notamment en Europe, de continuer à nous soutenir. Car leur aide nous est précieuse. La réalisation des deux forages, d’un montant de 140 millions de francs, a été entièrement financée par nos enfants résidant à l’extérieur et à l’intérieur du pays. Grâce à eux, chaque famille a pu avoir une pompe », a laissé entendre Amara Somparé.

Ismael Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 624 69 33 33

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