Kagbelen : les acteurs locaux formés contre les conflits et les discours de haine

il y a 4 heures 16
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Sous l’égide de la Direction Générale de la Promotion de la Citoyenneté et de la Paix (DGPCP), un atelier de deux jours a été lancé, ce mercredi 5 novembre 2025, axé sur la prévention des conflits, la négociation, la gestion des différends et la lutte contre les discours de haine. Une initiative saluée par les autorités locales et soutenue par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix (PBF).

Dès l’ouverture de la cérémonie, le Secrétaire général de la délégation spéciale de Kagbelen, Sékou Yalani Fofana, a rappelé l’importance de cet atelier dans un contexte marqué par des tensions récurrentes. « Nous faisons partie de l’axe Hamdallaye-Kagbélen où les crises post-électorales sont fréquentes. Si la DGPCP juge nécessaire de former les acteurs locaux, c’est une opportunité à saisir », a-t-il déclaré, avant d’inviter les participants (acteurs communautaires, religieux, forces de sécurité) à suivre attentivement les échanges, essentiels selon lui pour “mieux cerner et gérer les conflits”.

“Élargir le cercle de la paix sociale”

La Directrice générale adjointe de la Promotion de la citoyenneté et de la paix, Oumou Mara, a inscrit cette rencontre dans la dynamique d’un projet plus large visant la consolidation de la paix, particulièrement auprès des jeunes des quartiers de l’axe Hamdallaye-Kagbélen. « Notre objectif est de poser les bases d’un engagement renforcé pour la paix et la cohésion sociale. La prévention des conflits passe par des acteurs bien formés, responsables et en synergie », a-t-elle insisté.

Mme Mara a cité les principaux axes de la formation : maîtrise des techniques de médiation et de négociation ; mise en œuvre de mécanismes d’alerte précoce ; gestion pacifique des différends ; réponses aux discours de haine, notamment sur les réseaux sociaux.

Elle a également exprimé sa reconnaissance au Ministre de l’Administration du Territoire, au PNUD et au Président de la République, le général Mamadi Doumbouya, pour leur engagement en faveur de la paix.

Intervenant au nom du ministre Ibrahima Kalil Condé, le conseiller politique du MATD, Aziz Diop, a rappelé les menaces pesant sur la cohésion nationale : désinformation, manipulation, tensions via les réseaux sociaux. « Outiller les leaders locaux, c’est donner à Kagbelen les moyens d’asseoir durablement le vivre-ensemble », a-t-il affirmé.

Le représentant du MATD a salué l’effort de la DGPCIP et de ses partenaires internationaux, tout en réaffirmant la priorité accordée par le gouvernement à la lutte contre les discours de haine, un “enjeu central de la gouvernance participative en Guinée”.

Aziz Diop a exhorté les participants à devenir des “relais de la tolérance” et des “artisans du dialogue au service de leurs communautés”. L’ensemble des intervenants ont exprimé l’espoir que cet atelier aboutisse à un réseau renforcé d’acteurs de paix capables de désamorcer les tensions à la base.

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