JI des enseignants: Michel Pépé dénonce l’inadéquation du programme d’enseignement guinéen

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L’humanité célèbre chaque année, le 5 octobre, la Journée mondiale des enseignants, une date instituée par l’UNESCO pour commémorer la signature, en 1966, de la Recommandation conjointe de l’OIT et de l’UNESCO concernant la condition du personnel enseignant.

Selon le secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation (SNE), Michel Pépé Balamou, cette célébration intervient dans un contexte guinéen marqué par la pénurie d’enseignants, la pauvreté des apprentissages et l’obsolescence des programmes d’enseignement.

« Ces programmes sont inadaptés à l’environnement des apprentissages, aux besoins des apprenants et, par extension, à ceux du marché de l’emploi », a-t-il pointé.

S’appuyant sur le thème de cette 31e édition, « Repenser l’enseignement comme une profession collaborative », M. Balamou a rappelé aux professionnels de l’éducation la nécessité de repenser le système éducatif guinéen afin de l’adapter aux réalités du monde contemporain et aux exigences du marché de l’emploi.

Il insiste sur la revalorisation du capital humain pour: « transformer nos immenses potentialités naturelles en une véritable opportunité de développement et de partage de la prospérité ».

Cette revalorisation passe par un investissement accru dans l’enseignant. C’est pourquoi il a estimé que celui-ci doit être motivé, et doit bénéficier d’un bien-être psychosocial et de meilleures conditions de vie et de travail pour pouvoir donner le meilleur de lui-même.

Pour le leader syndical, l’enseignant, qu’il qualifie de bâtisseur de nations et de forgeron qui forge les imaginaires et les hauts cadres de l’État, « mérite respect, considération et un bon traitement salarial pour satisfaire ses besoins vitaux, préparer sa retraite et assurer l’avenir de ses enfants ».

Attentes autour du statut particulier et du mémorandum

Les enseignants de Guinée célèbrent cette journée dans un contexte caractérisé par le projet de relecture du statut particulier de l’Éducation et l’examen des différents points inscrits dans le mémorandum de l’Intersyndicale de l’Éducation (FSPE-SLECG-SNE).

Michel Pépé Balamou a rappelé qu’une commission mixte présidée par l’Intersyndicale a déjà procédé à la validation technique de la première mouture de ce projet.

« Les regards sont désormais fixés sur la validation politique lors d’un atelier et la signature du statut particulier par le Président de la République », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, des journées de concertation entre l’Intersyndicale de l’Éducation et le Conseil National du Dialogue Social (CNDS) ont eu lieu, avec l’espoir qu’une commission bipartite de négociation sera rapidement mise en place. Les débats de fond porteront sur plusieurs points clés, dont le déblocage des salaires, l’engagement des enseignants contractuels communaux non retenus après évaluation, le paiement des arriérés de salaires des enseignants des collectivités locales, le paiement des primes de fonction à tous les hauts cadres et responsables du secteur, la réglementation du secteur de l’enseignement privé.

Pour conclure, le secrétaire général a lancé un appel à ses compagnons de lutte à l’unité, insistant sur le fait que l’heure n’est plus au découragement ni à la désinformation, mais plutôt au rassemblement en vue de l’atteinte des objectifs.

Il a réaffirmé que si la partie d’en face (le gouvernement ndlr) fait preuve de bonne foi, la négociation doit se poursuivre. Dans le cas contraire, une assemblée générale extraordinaire sera convoquée pour décider de la conduite à tenir,  l’assemblée étant souveraine.

« C’est sur cette note d’espoir, et avec la ferme conviction que la relecture du projet de statut particulier de l’éducation respectera la promesse des fleurs à l’effet de nous sortir de la précarité, que je souhaite à toutes et à tous une bonne célébration de la Journée mondiale des enseignants », a-t-il conclu.

Alhassane Fofana 

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