Huile de palme artisanale : les femmes de Douprou à la recherche de soutien

il y a 6 heures 28
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« Nous avons besoin de presses mécaniques, de bassines, de séchoirs, de formations techniques et de moyens pour mieux écouler nos produits sur les marchés… »

Dans une cour poussiéreuse bordée de palmiers, des chants de femmes résonnent pendant que de grandes marmites bouillonnent sur des feux de bois. À l’intérieur, les fruits rouges du palmier cuisent lentement. Assise sur un petit tabouret, Foulématou Bangoura, 40 ans, remue le contenu brûlant avec une grande cuillère en bois.

« Je suis une femme engagée dans l’extraction artisanale de l’huile de palme rouge, une activité qui me permet de subvenir aux besoins de ma famille et de contribuer au développement de ma communauté. Cependant, nous faisons face à de nombreuses difficultés : le manque de matériel moderne, l’accès limité au financement, les conditions de travail pénibles et le manque de débouchés pour nos produits.

C’est pourquoi, par cette voix, je lance un appel pressant à l’endroit de l’État, des ONG, des partenaires techniques et financiers, ainsi qu’à toutes les personnes de bonne volonté, afin qu’ils nous soutiennent. Nous avons besoin de presses mécaniques, de bassines, de séchoirs, de formations techniques et de moyens pour mieux écouler nos produits sur les marchés », explique-t-elle.

Pour Bountourabi, les revenus issus de cette activité sont dérisoires face aux besoins quotidiens. Avec une production d’environ cinq litres d’huile par jour, vendus à 10 000 francs guinéens le litre, elle peine à joindre les deux bouts.

« L’école demande toujours quelque chose : une contribution parentale, de la nourriture, des vêtements… Et quand l’un de mes enfants tombe malade, je dois vendre de l’huile à crédit. Parfois, nous tombons malades à force de respirer la fumée ou de porter des bassines lourdes sur la tête.

C’est un travail physique. Le processus est long et exigeant : il commence par la récolte des régimes de palme, suivie de la cuisson, du pilage, du malaxage, et enfin de la décantation de l’huile surtout lorsqu’on pile les fruits. Mais nous sommes fières de le faire. L’huile que nous produisons est naturelle, sans produits chimiques », témoigne-t-elle.

Malgré leur courage, leur détermination et leur contribution essentielle à l’économie locale, ces femmes continuent de travailler dans des conditions rudimentaires, au prix d’énormes sacrifices. Leur combat quotidien est freiné par le manque d’équipements modernes et l’absence de soutien technique et financier.

Face à cette réalité, elles lancent un appel à l’endroit de l’État, des ONG et de toutes les personnes de bonne volonté pour qu’ils leur viennent en aide.

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