Guinée–France : un partenariat culturel tourné vers l’intelligence créative

Le Centre Culturel Franco-Guinéen (CCFG) a vibré ce jeudi 9 octobre au rythme de la coopération culturelle entre la Guinée et la France. Dans une atmosphère empreinte d’enthousiasme et d’espoir, l’Ambassade de France a réuni au sein dudit centre des acteurs culturels, des jeunes créateurs, des représentants d’institutions et d’associations autour d’un moment fort consacré aux Industries Culturelles et Créatives (ICC).

L’événement s’est ouvert en présence de deux figures clés de cette dynamique : le ministre guinéen de la Culture et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla, et l’Ambassadeur de France en Guinée, Luc Briard. Ensemble, ils ont mis en avant une vision commune : celle d’une jeunesse portée par la culture, la créativité et l’engagement.

Au fil des échanges, plusieurs projets innovants ont été présentés, illustrant le soutien concret de la France à l’écosystème culturel guinéen, en pleine transformation.

Prenant la parole, le ministre Moussa Moïse Sylla a rappelé les grandes réformes entreprises depuis son arrivée à la tête du département : « de nouveaux textes de loi sur le statut de l’artiste, le financement de la culture, la réglementation des métiers de l’image et du spectacle vivant sont en cours d’adoption. C’est un travail de fond, mené avec le Conseil National de la Transition (CNT), pour bâtir une gouvernance culturelle solide et inclusive », a-t-il expliqué.

Le ministre a également annoncé une avancée historique, à savoir : la mise en place d’une assurance santé intégrale pour plus de 1 000 artistes et professionnels de la culture.

« Une démarche inédite, à la fois pédagogique et sociale, qui reconnaît enfin l’artiste comme un travailleur à part entière, porteur de droits et de dignité. Ce n’est pas une aumône, c’est un droit, le fruit de leur talent », a-t-il souligné, revenant sur les efforts consentis pour concrétiser cette mesure.

De son côté, l’Ambassadeur de France ; SEM. Luc Briard a salué la vitalité culturelle guinéenne et la force de sa diaspora : « nous étions à Laval samedi dernier pour mesurer le poids des diasporas guinéennes dans l’entrepreneuriat et la culture. Des artistes guinéens, comme Circus Baobab, ont représenté la Guinée au Quai d’Orsay lors de la clôture d’Africadez, un événement dédié aux diasporas africaines en France, illustrant ainsi l’excellence guinéenne », a-t-il déclaré.

Poursuivant, il a rappelé le rôle essentiel du CCFG comme maison commune de la jeunesse franco-guinéenne : « il est important d’avoir des outils pour accompagner cette jeunesse, qu’il s’agisse d’intelligence artificielle, de création artistique, de musique, de cinéma ou encore de mémoire et de patrimoine. Ces instruments permettent aux jeunes guinéens d’écrire, de produire et de raconter leurs propres histoires. »

Le point d’orgue de cette rencontre, a été l’inauguration officielle du premier studio dédié à l’Intelligence Artificielle (IA) en Guinée, implanté au sein même du CCFG. Ce nouvel espace symbolise la fusion entre culture et technologie, et marque l’entrée de la Guinée dans une nouvelle ère de création numérique.