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La ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Rose Pola Pricemou, a pris part à la cérémonie de dépôt de la gerbe de fleurs, par le chef de l’État, le Général Mamadi Doumbouya, ce jeudi 02 octobre, marquant le 67e anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance nationale.
S’appuyant sur le thème de cette année, la ministre a souligné que la souveraineté économique va de pair avec la souveraineté numérique, d’autant plus que la Guinée s’est récemment dotée de la pleine gestion de son domaine .GN.
Elle a déploré que plusieurs années auparavant le passeport numérique dans le cyberespace était géré par d’autres personnes: « C’est comme si on demandait à un Guinéen d’avoir un passeport numérique et que pour cela, il fallait s’adresser à des personnes qui sont hors du pays », a-t-il déploré.
Mais, à l’issue d’une lutte intense, la formation, le renforcement des dispositifs internes ainsi que de infrastructures, la Guinée a réussi avec une volonté politique et une vision claire du Chef de l’État.
« L’objectif est de renforcer cette souveraineté à travers la gestion de nos données et la gestion de notre cyberespace, » a-t-elle affirmé.
Aujourd’hui, c’est chose faite, se réjouit elle : « Les Guinéens gèrent leur passeport numérique, ils gèrent leur identité numérique, et c’est avec beaucoup de fierté que nous avons réussi à matérialiser cela. C’est vrai que des choses ont été faites par mes prédécesseurs, notamment le ministre Ousmane Gaoual et la ministre Aminata ; ils ont posé des bases », s’est-elle félicité.
La ministre a salué les acquis réalisés par la Guinée en peu de temps dans le domaine. Néanmoins, elle a insisté sur le fait que la souveraineté reste incomplète sans la maîtrise des données nationales.
« Aujourd’hui, les Guinéens peuvent aller sur les registres en ligne, comme sur d’autres plateformes, pour demander l’extension .gn, et ça, c’est une fierté. Au-delà de ça, on ne peut pas aller vers une souveraineté si on n’a pas la maîtrise de nos données. C’est en ce sens que nous avons renforcé nos infrastructures en nous dotant d’un Centre National de Données. Nous avions autrefois des centres de données ça et là, mais celui-là est le centre national qui pourra abriter nos données dans la transparence, dans un environnement assez sécurisé, car il répond à des standards internationaux. Notre centre de données est certifié tiers 3, et nous pouvons en être fiers, car nos données sont désormais maîtrisées sur l’étendue du territoire », a-t-elle indiqué.
La Guinée retrouve sa place dans les instances internationales
La ministre a également souligné qu’après plusieurs années de lutte, la Guinée est parvenue à réaffirmer son positionnement, conformément à la vision du chef de l’État de repositionner le pays dans les instances internationales.
« Nous voyons ce que nous faisons en termes de réformes dans le domaine postal. Aujourd’hui, les bureaux de poste sont en cours de réhabilitation pour rapprocher les Guinéens. Nous avons lancé des points de relais dans les stations-service pour commencer, mais bientôt nous serons dans d’autres pour toujours rapprocher les Guinéens. Nous voulons faire des bureaux de poste de véritables centres de services où l’on pourra faire son passeport, son état civil, ou encore des services financiers pour améliorer l’inclusion financière. Grâce à ces actions, nous avons obtenu la confiance de nos pairs », a-t-elle expliqué.
Autre acquis majeur sous le leadership du Président de la Transition : la Guinée a réussi, après des élections et face à plus d’une centaine de pays, à décrocher sa place au sein du Conseil d’Exploitation de l’Union Postale Universelle (UPU).
« Il faut savoir que ce Conseil est l’organe en charge de la préparation des textes réglementaires appliqués par tous les pays membres. C’est le bras armé de l’organisation. C’est une fierté aujourd’hui de pouvoir être membre à part entière de cette entité. La Guinée pourra y porter la voix d’un pays en transformation, mais aussi la voix d’un continent avec ses réalités et ses défis, qui doivent être pris en compte. », a-t-elle conclu.
MohamedNana et Alhassane