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Il n’y a pas eu cours ce mercredi, 5 novembre 2025, dans les établissements scolaires de la capitale guinéenne. En cause : une rumeur persistante, diffusée à grande échelle à Conakry et sur les réseaux sociaux depuis près de 48 heures, annonçant la suspension des cours sur tout le territoire national. Une rumeur, qui a semé la confusion dans le milieu éducatif local, n’a été démentie qu’au dernier moment par les autorités.
Dans un communiqué publié ce matin, le ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) a dénoncé « une information erronée », tout en invitant « les DPE/DCE et les chefs d’établissements à prendre toutes les mesures pour le déroulement correct des activités scolaires ». Mais, ce démenti officiel n’a pas permis de sauver la situation. En tout cas, dans les écoles visitées par des reporters de Guineematin.com, aucun cours n’y a été dispensé. Les enseignants sont absents, et les rares élèves qui ont effectué le déplacement ont été renvoyés chez eux sans explications.
Qu’en est-il réellement de cette situation ?
Selon plusieurs sources dans le système éducatif, aucune instruction écrite, ni note circulaire n’a demandé aux enseignants d’interrompre les cours. Par contre, une information de cette nature a bien circulé, de bouche à oreille, au sein du personnel enseignant des établissements scolaires de Conakry.
« Tout a été dit en coulisse, de façon informelle. Ceux qui te donnaient l’information insistaient pour que leurs noms ne soient jamais cités. Ils te préviennent : ne dit jamais que c’est moi qui te l’ai dit. Ce qui est quand même bizarre », confie sous anonymat un enseignant au bord de l’indignation.
La manière dont la rumeur s’est propagée -rapidement, localement, mais sans source visible- laisse penser à une opération de désinformation à grande échelle, savamment orchestrée et coordonnée par des mains noires tapis dans l’ombre.
Rapport avec le lancement du projet de connectivité des écoles
Plusieurs sources affirment que la confusion proviendrait d’une prétendue “convocation” générale des personnels éducatifs au Palais du Peuple ce mercredi, dans le cadre du lancement du projet de connectivité des écoles publiques. Aucune instruction officielle ne vient toutefois confirmer cette version.
Le projet en question, piloté par le gouvernement, vise à connecter plus de 2 000 écoles primaires publiques au numérique, en dotant les établissements d’un accès Internet fiable et en renforçant les capacités pédagogiques des enseignants.
Présenté comme une « initiative présidentielle », l’événement aurait été volontairement transformé, par des mains invisibles, en mot d’ordre de fermeture des classes.
Les écoles de l’intérieur épargnées

Contrairement à Conakry, aucune perturbation notable n’a été enregistrée dans les établissements scolaires à l’intérieur du pays. De Kindia à N’Zérékoré, en passant par Mamou, Labé et Kankan, les cours se sont déroulés normalement. Élèves en classe, enseignants à leur poste, le système éducatif a fonctionné sans incident. Un contraste qui renforce l’idée que la manœuvre a uniquement visé la capitale, où elle a trouvé un public favorable et prête à l’adopter.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
Tel : 622 97 27 22
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